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Interview exclusive « Sauvons les faons »

Lors d’un précédent article,  » La technologie au service de la biodiversité « , nous vous faisions découvrir l’action menée par la fédération départementale des chasseurs du Doubs en collaboration avec Philippe LESAGE de « Sauvons les faons ». Nous rappellerons que chaque année, de nombreux faons meurent sous les lames des faucheuses entre le 15 mai et le 15 juin. Pour  lutter contre cette hécatombe, Philippe LESAGE et Alexandre LANDRY se sont associés afin de sauver les faons.

Grégoire PORTE : Bonjour Philippe, bonjour Alexandre, ces derniers temps nous avons entendu parler de vos actions dans le monde environnemental, est-il possible, dans un premier temps de vous présenter puis de nous expliquer comment est venu ce projet ?

Alexandre LANDRY : Je vais prendre la parole en premier. Aujourd’hui je possède une entreprise de drone, pour toutes opérations aériennes, exemple : réseaux de chaleurs, photos et vidéos pour la communication etc… Avant ça, je travaillais en Suisse dans l’industrie du drone. Il faut souligner que la Suisse, est précurseur dans ce procédé concernant le sauvetage des faons par drone et camera thermique. Lorsque j’ai terminé mon travail en Suisse, je suis revenu en gardant en tête cette idée de sauver les faons. J’ai toujours eu des convictions et l’envie de travailler avec un but environnemental dans ma profession. Je suis donc tombé sur un article de Philippe sur les essais qu’il avait fait dans l’Ain l’année dernière. Ce qui m’a poussé à le contacter et d’être là ou nous en sommes aujourd’hui.

Philippe LESAGE : Je suis l’initiateur du projet « Sauvons les faons ». En effet, c’est grâce à mes essais réalisés dans l’Ain plus exactement dans le Pays de Gex à titre bénévole,  en collaboration avec la fédération des chasseurs de l’Ain et sous l’impulsion de Gontran BENIER que nous sommes venus à nous rencontrer et à travailler ensemble. Suite à cela nous devions cette année créer la structure, association ou fondation ; nous travaillons sur le sujet. Ce qui devait nous pousser en 2021 pour commencer les missions. Cependant, la FDC25 nous a contacté pour trois missions sur le département du Doubs. Lors de la première nous avons sauvé 2 faons, actuellement, le temps n’est pas propice à la fauche mais d’ici peu nous ferons les 2 prochaines missions. 

A.L : Nous sommes uniques aujourd’hui en France. Nous sommes les seuls à proposer ce service pour la faune sauvage.

G.P : Quelle est la méthode employée avec votre structure ? Est-ce les agriculteurs qui vous contactent ? Les fédérations de chasse ? Comment cela fonctionne-t-il ?

A.L : Il faut rappeler qu’avant les faons, ce sont les agriculteurs qui sont victimes. Ils fauchent, mais lorsqu’ils se rendent comptent d’un incident avec un faon ils en souffrent. Ils ne sont pas là pour détruire la faune. Aujourd’hui ce sont les agriculteurs qui font la démarche. Les fédérations de chasse (comme le Doubs) apportent leur soutien ainsi que les bénévoles pour le projet.

P.L : Les chasseurs aussi trouvent les agriculteurs avec des parcelles à risque et font ainsi la démarche en nous contactant. C’est un réseau.  Une mission se déroule entre 5h et 8h du matin (c’est une question de visibilité grâce aux caméras thermiques). Nous souhaitons rentabiliser notre temps, c’est pourquoi il faut tenter de rassembler les zones à risque et non avoir des petites zones dans les 4 coins du secteur. Cela permet une d’être efficace et de profiter au maximum de ce que nous offre la technologie que nous utilisons. On souhaite vraiment optimiser nos actions. Pour l’année prochaine, nous souhaitons que ce soit les agriculteurs qui viennent vers nous. De plus nous voulons faire croître nos partenariats avec les FDC, la FNC (si Willy SCRHAEN est disponible pour me contacter) et autres acteurs du monde environnemental et recruter des pilotes pour élargir nos actions. 

G.P : Les chasseurs sont donc des partenaires utiles à la protection de la nature ?

P.L : Le chasseur a un rôle important. C’est un maillon important, du fait de sa connaissance des acteurs locaux, sa connaissance de la faune et du territoire. Tout comme les agriculteurs, qui s’intéressent à cette cause et souhaitent participer, ils sont tout deux importants.

G.P : Comment ce projet est-il financé ?

P.L : Aujourd’hui les actions entreprises le sont avec des fédérations départementales de chasseurs. Cependant cela ne veut pas dire que ce sont les chasseurs qui devront payer. Quel que soit notre partenaire, si ils sont intéressés par le projet et souhaitent soutenir la cause ils peuvent. Agriculteurs, chasseurs, association de protection de la nature. 

G.P : Comment vous contacter ?

P.L : Nous possédons une page Facebook, « Sauvons les faons » ainsi qu’un site web « www.sauvonslesfaons.org ».

G.P : Merci à vous pour cette petite présentation, en espérant vous recroiser très bientôt.

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