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Battue géante : 250 chasseurs mobilisés dans le Haut-Rhin

Samedi 30 octobre, une battue hors du commun a eu lieu dans le Haut-Rhin. Le GIC de la vallée de Munster a réuni 250 chasseurs pour tenter de chasser un maximum de sangliers afin de répondre aux attentes des agriculteurs excédés par les dégâts. Ni le résultat, ni la communication autour de cet évènement n’ont été à la hauteur.

Classement des départements selon l’importance des montants des dégâts de gibier indemnisés (Source OMNES et GRANGER, 2018).

Pour gérer le sanglier, place aux grands moyens

C’est une opération de grande envergure qui s’est déroulée dans la vallée de Munster samedi 30 octobre. 250 chasseurs se sont retrouvés afin de couvrir 13 000 hectares pour tenter de prélever un maximum de sangliers. Face aux ras-le-bol des agriculteurs et à une surpopulation de suidés, les chasseurs utilisent les grands moyens. Les sangliers causent 80 000 000 d’euros de dégâts annuels. Dans le Haut-Rhin, le bilan est de 5 000 000 d’euros. Cette somme est entièrement payée par les chasseurs. La problématique est nationale mais aussi mondiale. Les sangliers pullulent. Dégâts agricoles, accidents, présence en milieu urbain et périurbain ; le sanglier est aujourd’hui un vrai problème. L’accès à une nourriture facile (maïs), mais aussi les facteurs abiotiques favorisent sa multiplication. L’objectif de cette battue était le prélèvement d’au moins 100 animaux.

—> Lire aussi : Les sangliers dans le collimateur des autorités et des chasseurs

Un résultat décevant et une communication surprenante

Il semble que seulement douze sangliers aient été prélevés lors de cette battue hors norme. Beaucoup de bruit pour rien aurait dit William Shakespeare… L’évènement avait été annoncé par la presse locale et pas dans les meilleurs termes. Certains journalistes locaux en avaient profité pour critiquer les chasseurs avec des titres du genre « Évitez la forêt, les chasseurs sont là »… Il est à parier que le résultat sera commenté avec la même bienveillance. Pourquoi ne pas avoir profité de cette battue pour démontrer la nécessité de la régulation ? Pourquoi ne laisser la parole qu’à des journalistes mal intentionnés ?

Il est aussi dommage que cela ait été le prétexte à des règlements de comptes entre chasseurs et que ceci soit fait en public. La déclaration du président du GIC est pour le moins surprenante :

Raymond Blaise, président du GIC explique : « Les racines du mal c’est le maïs. Dégâts sur la nappe phréatique, sur le bocage, et bien évidemment le maïs est propice à la surpopulation de sangliers. A la belle saison, ils vivent en liberté dans les champs, élevés au bon grain puis une fois le maïs coupé, c’est simple ils remontent en montagne. Tout ça parce que la fédération des chasseurs du Haut-Rhin, en charge de la plaine, ne fait rien. Absolument rien. Son laxisme conduit à cette situation catastrophique. Alors, nous, chasseurs de montagne, on fait voilà. Pire, on nous demande de faire. En fin d’année, nous devrons avoir tiré 700 sangliers au lieu des 400 habituels. Afin de respecter les équilibres naturels. Demande expresse de la préfecture et compagnie ».

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