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Une Bécasse des Bois nommée Isabelle

Une Bécasse des Bois nommée Isabelle

Plumages inhabituels : Le mythe de la « Mordorée » blanche !

Qu’elle n’est pas la surprise du bécassier lorsqu’il prélève une Bécasse des bois complètement blanche (albinisme total) ou avec une partie des ailes blanches : dit plumage panachée ou pie selon les auteurs ; ce qui correspond à un albinisme partiel ou leucisme. On peut voir sur le site internet du club national des bécassiers , de nombreuses images illustrant ces plumages originaux. Ce phénomène d’albinisme a une origine génétique, au même titre qu’un plumage « isabelle », plus clair que la moyenne. L’absence plus ou moins marquée de pigments qui engendrent les dessins du plumage donnent toute une gamme de plumages variés : on trouvera dans l’ensemble du tableau de chasse annuel français toute une gamme de couleurs, certes rares, mais qui apparaissent de manière régulière au sein de la population des Bécasses des bois : Bécasse à panachure limitée, moyenne ou envahissante, bécasse pie, bécasse isabelle, bécasse pastel, bécasse agate.

Comme vous l’aurez compris un oiseau d’exception qui est forcément le rêve de nombreux Bécassiers passionnés de cette oiseau !

Julien est ça chienne Ka nous raconte cette journée inoubliable.

Bécasse des Bois Isabelle (3)

« Je suis invité par un collègue sur sa société de chasse ce vendredi 20 novembre 2015, biotope que je n’ai pas l’habitude de chasser, nous sommes sur un causse, il y a beaucoup de buis, de chêne, quelques pins, sol mousseux donc très humide. Nous attaquons sur un premier bois, ma chienne, griffon korthals de 3 ans et demi, nous arrête une première bécasse que mon collègue connait bien puisqu’il la poursuit depuis 3 semaines. Place chaude, ma chienne se relance. Nous chasserons ce bois 2h sans avoir un seul arrêt. Nous changeons de poste, même biotope mais pas la même exposition, et surtout, nous sommes à l’abri du vent. Nous lâchons nos deux chiennes, la setter de 7 ans de mon collègue et ma korthals. La mienne est à l’arrêt, nous nous plaçons, elle remonte son oiseau sur 50-60m en coulant très prudemment. Je suis bien placé et mon ami aussi mais rien, ma chienne perd sa trace et je trouve un joli miroir au même endroit. Elle nous a eu ! Nous chassons 1h sans un arrêt, nous sommes trempés, il pleut et j’ai froid !
Mon collègue me dit que nous allons faire une crête et que si nous ne voyons rien nous rentrons. Je n’entends plus la cloche de ma chienne, puis celle de la setter, les deux chiennes sont à l’arrêt sur le même oiseau. Je rentre dans ces buis épais, ça pique bordel ! Les deux chiennes sont là, face à face, je suis sûr qu’elle est bloquée cette fois. La bécasse sort en courant de sa cachette et décolle devant la setter. J’épaule mon chapuis, et je la prélève sur mon premier coup de fusils. La setter la saisie et la rapporte à son maitre.

Le temps de la baguer, mon collègue, me dit : « regarde ! regarde! » je lève la tête et aperçois un oiseau très claire à 150m de nous qui vole, vol léger, ample, et habile. Il pense à une chouette, que les chiens auraient dérangé. Mais quand même j’insiste sur le fait qu’il m’a bien semblé reconnaître le vol du reine des bois !

Bécasse des Bois Isabelle (4)Nous arrivons à l’endroit où mon collègue a vu l’oiseau sortir du bois, ma chienne passe et arrête très franchement ! pas de doute c’est une bécasse ! Là je comprends vite qu’il s’agit d’un oiseau d’exception ! Ma chienne se relance et file droit là où j’ai vu l’oiseau disparaître…Nous n’avons pas attendu longtemps, la cloche cesse et son beeper se déclenche. Je sais où elle est je coupe le son pour plus de discrétion. Je suis placé à l’angle d’une plantation de pin, je voulais rejoindre mon korthals mais je l’entends bouger, au son de la cloche je sais qu’elle est entrain de remonter l’oiseau, ça cours devant elle j’en suis certain ! Et mieux elle est entrain de remonter doucement sur moi, cette bécasse cherche à échapper à ma chienne mais je pense que je suis idéalement bien placé (pour une fois).
Devant moi il y a un sapin pourri au sol, à moitié enseveli par la mousse, mon œil est attiré par quelque chose au sol, c’est elle !! La bécasse isabelle que nous avions aperçu ! Elle ne m’a pas vu et vient de se coucher à 3 mètres de moi ! Ma chienne arrive, se bloque à 5-6m de la bécasse ! Quelle action ! Dans mon esprit même si je ne la prélève pas je suis très fier de ce que je vis aujourd’hui et du travail de ma jeune Korthals . Quel boulot !
Plus rien de bouge nous sommes tous les trois immobiles, quel régal ! Je fais un pas latéral gauche pour m’écarter d’un pin qui me gênait, parce que évidemment quand elle va décoller elle va décoller derrière ! sur mon mouvement la belle décolle. Mon chapuis résonne ! Elle tombe, tuée propre pas une plume ne vole sur l’impact ! ma chienne bondit mais je lui interdit de la prendre ! Surtout ne pas l’abîmer, je sais que j’ai dans les mains un oiseau rare, très rare, un rêve pour tous bécassiers ! J’avais deux rêve, prélever un oiseau comme celui là, c’est fait, et prélever une bécasse baguée que j’attends avec impatience.
mon collègue arrive, je lui raconte tout car il n’a pas pu être là au bon moment. Quel moment de complicité avec ma chienne, mais que je suis fier d’elle ! je pense même lui avoir rouler une galoche ^^ Je ne suis pas un gros préleveur, je chasse la chasse pour ma chienne essentiellement, et si je pouvais pratiquer le no-kill comme je le fais à la pêche je le ferais. Mais un moment comme celui-ci je sais que je ne le vivrais peut-être qu’une fois dans ma vie. J’ai 25 ans, j’ai mon permis depuis 4ans, et ma Korthals est ma première chienne. Nous avons appris sur le tas tous les deux, et même si je suis un bonhomme, j’ai versé ma larme hier quand je tenais cette bécasse, ma chienne sous le bras…

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