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Emmanuel Macron partirait-il à la chasse aux voix ?

Lors d’un déplacement en Haute-Saône, le président Emmanuel Macron a déclaré : ‘‘Un chasseur, il aime son chien, il aime les animaux, sinon il ne ferait pas de la chasse ». Que penser de cette déclaration ? Devons-nous en déduire que le président aime les chasseurs ou devons-nous plutôt juger les actes ? Et dans cas, avons-nous de quoi nous réjouir des actes du président ?

Un président qui aime les chasseurs… pendant les campagnes électorales.

Le président Macron, lors d’un déplacement en province, a visité un refuge pour animaux. Il en a profité pour répondre aux questions de quelques journalistes. L’un d’entre eux lui a demandé ce qu’il pensait de la chasse. Le président a répondu « Un chasseur, il aime son chien, il aime les animaux, sinon il ne ferait pas de la chasse’‘.

Alors, le président aime-t-il la chasse et les chasseurs ou s’agit-il d’un début de campagne électorale ? Nous sommes en octobre et les élections présidentielles ont lieu dans six mois. Cela devrait permettre de relativiser la portée de cette déclaration. Il suffit de se rappeler de celle de 2017 lors du congrès de la FNC : “On a beaucoup mieux à faire que d’aller chercher les gens sur toutes les chasses traditionnelles qui existent … cela fait partie du patrimoine français.” On ne pouvait que se réjouir de voir un président aussi conciliant à notre égard. Malheureusement, nous avons constaté qu’il y a un fossé entre les mots et les actes.

La douche froide.

Le mandat du président Macron a été marqué par de nombreuses déconvenues pour les chasseurs. Ce n’est pas un hasard si, le 18 septembre dernier, plus de 50 000 d’entre eux sont descendus dans la rue pour montrer leur mécontentement. Parmi les déconvenues, citons quelques nominations ministérielles et des décisions défavorables au monde de la chasse.

Des nominations vues comme des affronts

Nous avons eu à subir la nomination de ministres de l’écologie connus pour leur opposition farouche à la chasse : Nicolas Hulot et Barbara Pompili. Sans oublier deux secrétaires d’État à la biodiversité que l’on a plus vues avec nos opposants qu’avec nous. Rappelez-vous le soutien affiché de Brune Poirson à Pierre Rigaux lors d’une des provocations habituelles. Celui-ci avait prétendu que des chasseurs avaient déposé un renard mort sur sa voiture pour l’intimider. La secrétaire d’État Brune Poirson avait alors twitté son soutien à ce menteur. Puis ce fut Bérangère Abba et ses nombreuses rencontres avec un collectif d’extrémistes, l’Alliance des Opposants à la Chasse.

Des décisions défavorables.

Faut-il rappeler ce que nous avons perdu ? Courlis cendré, barge à queue noire, tourterelle des bois, oie cendrée en février, glu, pantes, matoles, tenderie. Il ne s’agit pas d’un exemple isolé, c’est tout un pan du patrimoine cynégétique qui est attaqué et mis en péril par les décisions de notre ministre de tutelle.

Certains vont nous parler de la loi chasse de 2019. Certes, elle comporte quelques avancées saluées par la FNC mais les points négatifs l’emportent largement. La fameuse gestion adaptative des espèces et son comité de suivi sont maintenant vus comme un échec. Cela devait permettre de gérer de manière pragmatique les prélèvements de certaines espèces. L’exemple des oies cendrées montre que le dogmatisme l’emporte toujours sur l’intelligence. Les oies sont en expansion constante. Nos voisins hollandais les exterminent et nous n’avons pas le droit de les chasser en février. Ce n’est pas un hasard. Qui est l’autorité de tutelle de ce comité de suivi ? Une ministre de l’écologie qui a fait presque toute sa carrière politique chez les verts et qui a été nommée numéro trois du gouvernement par le président Macron…

La création de l’OFB n’est pas un signal encourageant non plus. Les chasseurs ne représentent plus que 10% du conseil d’administration de ce nouvel organisme. Nous sommes devenus quantité négligeable et cela se vérifie chaque jour sur le terrain et dans la communication de l’OFB. Nous attendons d’ailleurs toujours que l’ancienne base de données de l’ex-ONCFS soit mise en ligne sur le site de l’OFB. Cela est-il prévu monsieur Dubreuil ?

Autre exemple avec la loi pénalisant l’entrave à la chasse. Elle a été votée au Sénat mais est enterrée à l’Assemblée nationale par la majorité présidentielle. A-t-on peur de mécontenter le député Dombreval et ses amis animalistes ? En attendant, les exactions, sabotages, actes de vandalisme, insultes, menaces et même agressions sont en constante augmentation. Leurs auteurs étant assurés d’une impunité totale ou presque se sentent pousser des ailes.

Si nous jugeons sur les actes, il est plus sage de prendre les déclarations du président avec beaucoup de circonspection…

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