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Dialogue impossible au comité chasse adaptative. Et si nous nous passions d’eux ?

Plusieurs membres viennent de démissionner de ce comité créé en 2019 lors de la réforme de la chasse. Les difficultés ont commencé dès la nomination du comité d’experts sur la gestion adaptative, chargé d’éclairer les décisions du ministère de la transition écologique sur les quotas de chasse. Ne pourrions-nous pas nous passer d’eux ?

Quel est le rôle de ce comité ?

Créé en 2019, lors de la réforme de la chasse, ce comité en était un des piliers avec la création de l’OFB issu de la fusion de l’AFB et de l’ONCFS. Le comité d’experts pour la gestion adaptative des espèces chassables avait pour mission de renseigner le ministère sur les quotas de chasse. C’est à dire ajuster les prélèvements en fonction de l’état de conservation des espèces concernées, en s’appuyant sur des données scientifiques. Ce comité comptait depuis sa création 14 membres : six chercheurs, six représentants du monde de la chasse et deux représentants pour les associations de protection de l’environnement.

Que s’est-il passé ?

« Il y a eu directement un mélange de genre entre la politique, les enjeux sociétaux et scientifiques », critique un des démissionnaires. « Les conditions ne sont pas réunies pour faire fonctionner la gestion adaptative en France », regrette-t-il. Qui est responsable ? Chasseurs et membres des associations, dites de protection de l’environnement, se renvoient la balle mais ces démissions sont la preuve, qu’en France, aucun débat ne peut plus se tenir de manière apaisée et que les dogmatiques prennent le pas sur les gens raisonnables.

Notre liberté est en danger.

On peut aussi constater que, dans le cadre de la chasse adaptative, les préconisations des chasseurs sont pratiquement systématiquement « retoquées » par le Conseil d’État. Le soi-disant « cadeau » du président Macron avec le prix du permis national divisé par deux était en fait empoisonné car le paquet contenait aussi la création de l’OFB et donc la disparition de l’ONCFS et cette gestion au coup par coup de certaines espèces. Attention, cette gestion adaptative qui ne concerne pour le moment que des espèces de petit gibier, pourrait aussi s’étendre au grand gibier qui est dans la ligne de mire de l’ONF. Les chasseurs perdraient alors toute liberté car la chasse deviendrait une simple régulation sous contrôle d’organismes publics dont on sait la « compétence » et la partialité.

Laisser la chasse gérer la chasse.

Chasser, c’est d’abord et avant tout partir en liberté dans la nature, y retrouver ses racines et un peu d’aventure et de poésie. La chasse nous ancre dans un territoire et nous permet de nous confronter au rythme des saisons. Comme le dit Dominique Venner « Dans nos sociétés urbanisées, le chasseur ne vit plus de la chasse mais souvent la chasse est sa raison de vivre. » Comment concilier cela avec des tableaux Excel de prélèvements, des colonnes à remplir et des comptes rendus à faire après chaque sortie ?

Il semble que les positions des organisations dites de protection de l’environnement soient aujourd’hui uniquement dictées par le dogmatisme et l’idéologie. La chasse d’aujourd’hui est suffisamment consciente des enjeux pour se passer d’eux. Nous sommes les premiers intéressés à avoir autour de nous une nature la mieux préservée possible. Nous sommes les premiers intéressés à bénéficier de gibier naturel et abondant. Nous sommes les premiers intéressés à montrer que la chasse est une activité responsable et que les chasseurs savent gérer les territoires. Bien sûr, tous les chasseurs ne sont pas exemplaires mais nos instances fédérales sont là pour sanctionner et veiller à l’avenir de notre passion. Alors, si nous prenions le pari ?

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