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Dégâts de sangliers, année noire en Loire-Atlantique.

La fédération départementale des chasseurs de Loire-Atlantique s’attend à une hausse importante des indemnisations versées aux agriculteurs en 2022 pour les dégâts du grand gibier.

Forte augmentation des dégâts de sangliers

L’année 2019 avait été une année record avec 650 000€ d’indemnisations versées pour indemniser les dégâts du grand gibier. Les deux saisons suivantes avaient été moins catastrophiques puisque la FDC de Loire-Atlantique n’avait dû débourser que 300 000 €. L’année 2022 semble devoir renouer avec des montants importants. Denis Dabo, directeur de la Fédération 44 de chasse s’attend à devoir verser autant qu’en 2019, c’est à dire aux alentours de 650 000 €.

Le sanglier est le principal responsable de ces dégâts mais il n’est pas le seul, cerfs et chevreuils sont aussi concernés. Il est à noter que certaines communes concentrent à elles-seules près du quart des dégâts.

Ceci est lié à l’augmentation des populations de sangliers dans le département. En quatre ans le nombre de sangliers tués à la chasse est passé de 3000 à 6500. Le directeur de la FDC ajoute que « l’équilibre agro-sylve-cynégétique n’est plus respecté ».

La fédération ne veut plus être la seule à payer

Depuis 1968, les chasseurs doivent indemniser les dégâts causés par le grand gibier. C’est la contrepartie de l’abandon du « droit d’affut » par les agriculteurs. A l’époque cette solution était satisfaisante pour tout le monde, chasseurs et agriculteurs. Aujourd’hui, la situation a évolué. De 2 millions, les effectifs des chasseurs ont baissé à 1,1 million ; les populations de sangliers ont considérablement augmenté (ce qui est le cas partout en Europe) et de plus en plus de zones ne sont pas chassées (on estime que 30% des territoires échappent à la chasse). Qui doit payer pour ces territoires ?

Lire aussi : Les sangliers de l’ASPAS causent des dégâts. Les chasseurs indemnisent…

La FNC et son président Willy Schraen ont posé la question au gouvernement et au Conseil constitutionnel. Une modification de la loi est souhaitée par la FNC.

Lire aussi : Dégâts de sangliers, la loi va-t-elle changer ? Les chasseurs ne veulent plus payer.

Les chasseurs ne sont pas responsables de cette situation, contrairement à ce que disent nos opposants. Les soi-disants « lâchers » de sangliers, les croisement pour faire du « cochonglier », l’agrainage excessif seraient la cause de ce déséquilibre. Il s’agit là de mauvaise foi pour certains et d’incompétence pour les autres. Les lâchers sont interdits, les croisements entre porcs et sangliers sont accidentels, quant à l’agrainage, il est très réglementé, voire interdit.

On constate cette augmentation du nombre de sangliers partout en Europe. Que ce soit dans des pays où la chasse est importante ou dans d’autres où les chasseurs ne sont pas nombreux. On ne peut donc dire que dans ces pays ce sont les chasseurs qui en sont responsables. Un pays comme la Suède qui n’avait aucun sanglier il y a 30 ans en comptabilise plusieurs milliers aujourd’hui. Est-ce la faute des chasseurs ? Évidemment non. La Suède n’a pas de tradition de chasse en battue et de chasse au sanglier.

Lire aussi : Les populations de sangliers en Europe (European landowners’ organization)

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