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18 000 animaux d’élevage tués par le loup en 2020

C’est l’information choc du jour, 18 000 animaux d’élevage ont été tués par les loups en 2020. Ce prédateur, recensé dans 40 départements, est en réalité présent sur l’ensemble de la France. Seul ou en meutes, les loups colonisent les territoires pour s’y fixer, laissant sur leurs passages, attaques, coups de crocs et colère.

Comment est-il possible d’accepter cela ?

Protégé par la Convention de Berne et la Directive Habitats, le loup est intouchable … Ou presque. Sa population officiellement estimée a environ 530 individus ne cesse de croître et n’est aucunement en corrélation avec le nombre des attaques. Ne ment-on pas sur les chiffres ? Probablement. Et ceci pour deux raisons : les professionnels n’ont aujourd’hui pas les moyens de compter le nombre d’individus présents sur le territoire national et la politique de ré-ensauvagement des territoires menée par le ministère de l’écologie sous-estime volontairement ces chiffres pour limiter les tirs.

Ce prédateur a aujourd’hui tous les droits. N’ayant plus la crainte de l’homme, celui-ci n’a pas peur de se retrouver dans la cours d’une ferme, sur la place d’un village isérois et même dans les jardins privés pour venir tuer des chiens, comme cela s’est passé dans le département de la Drôme. La politique de ré-ensauvagement et du « il faut du loup pour réguler la faune », mise en place par des personnes se pensant « écologistes » établit aujourd’hui une fracture encore plus large entre les politiques et l’élevage. Enfermées dans leur idéologie et bien au chaud dans leurs bureaux, ces personnes n’entendent pas la détresse que vivent certains professionnels à cause du prédateur. Surprotéger un prédateur tel que le loup va à l’encontre du bien-être animal et va tuer l’élevage de plein air.

Aberration et incompréhension

Voici les questions que pose aujourd’hui le monde de l’élevage :

  • Comment est-ce possible d’accepter le nombre officiel de 18 000* victimes par an toutes espèces confondues ? (*Bilan 2020 : 11 849 victimes, source Dreal AuRa, pour 2 bêtes tuées une troisième n’est pas retrouvée et/ou pas reconnue (source Cerpam), le bilan est donc d’environ 18 000 victimes.)
  • Comment est-ce possible de devoir euthanasier des animaux attaqués ?
  • Comment est-ce possible de continuer cette politique, dite de cohabitation, qui depuis plus de 20 ans est un échec total ?
  • Comment est-ce possible que la profession continue de discuter de la couleur des murs quand ils menacent de s’effondrer ?
  • Comment est-ce possible d’imposer aux éleveurs des mesures que tout le monde sait illusoires ?
  • Comment est-ce possible d’imposer aux usagers de la nature de croiser des chiens de protection ?
  • Comment est-ce possible que les médias nationaux continuent de cacher la réalité en entretenant le mythe du loup ?
  • Comment est-ce possible de continuer à mentir sur l’origine des loups, sur leur nombre et sur leur rôle d’animal prétendu “clé de voûte” régulateur des ongulés ?
  • Comment est-ce possible qu’il faille des autorisations pour se défendre de leurs agressions ?
  • Comment est-ce possible de continuer à dépenser plus de 40 millions d’euros par an, pour une seule sous-espèce ?
  • Comment est-ce possible qu’un ministre de l’Agriculture courbe l’échine devant un plan loup inacceptable ?

Le loup n’est pas une espèce indispensable à la biodiversité de notre environnement naturel national. Avant son retour, la biodiversité se portait très bien. Aujourd’hui, preuve à l’appui, le loup engendre une disparition de la faune. Dans la Drôme, l’Isère, les populations de chamois ainsi que de mouflons sont en diminution constante. Sur certains secteurs de ces départements les deux ongulés ont même complètement disparu. Comment peut-on penser que le loup soit une valeur ajoutée à notre équilibre environnemental si certaines espèces se mettent à disparaître du fait de sa présence ? Notre nature actuelle n’est plus adaptée à ce prédateur.

Une autre question se pose, la politique menée dans la relation loup / élevage semble en faveur du prédateur. Comment peut-il en être autrement lorsque l’on subit une politique promouvant le végétarisme, signant en parallèle des accords de marchés internationaux (Mercosur et Ceta) dont les produits sont loin des contraintes nationales.

Le pastoralisme favorable à la biodiversité

La pratique de l’élevage en plein air met en relation l’éleveur, son troupeau ainsi que le milieu exploité. Cette relation, vieille de 10 000 ans est aujourd’hui en danger face à la surprotection des prédateurs et notamment du loup. L’élevage raisonné est favorable à la biodiversité, ouverture et entretien des milieux naturels, landes et pâturages permettent de piéger le carbone tant décrié par nos zozos nationaux. L’herbe des pâturages limite les risques d’avalanche l’hiver et la propagation des feux l’été. Il y a aussi un véritable patrimoine national avec environ 150 races toutes espèces confondues traversant ces espaces naturels. S’il est parfois nécessaire de dénoncer certaines activités humaines nuisibles à l’environnement, il est aussi important de souligner l’importance et les bienfaits d’autres. Le pastoralisme en est une.

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