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Un ours attaque une bergerie

Dans les Haute-Pyrénées, une soixantaine d’ours bruns sont recensés (sans compter les oursons). La population de celui-ci ne cesse de progresser année après année et cela, non sans conséquences. Dans la nuit du 22 au 23 avril, une attaque a été signalée à Lançon, un village situé en vallée d’Aude. L’ours est entré dans une bergerie, l’éleveuse nous raconte sa nuit cauchemardesque.

369 attaques d’ours recensées en 2020

Éleveuse de brebis à Lançon, Françoise Salle-Canne est aujourd’hui toujours sous le choc de l’attaque qui s’est déroulée dans sa bergerie il y a quelques jours. En effet, un ours s’est introduit dans sa bergerie, située à une cinquantaine de mètres des habituations. Cette nuit-la, une brebis ainsi qu’un agneau ont été tué par l’ours. Face à tel comportement, l’éleveuse ne sait plus quoi faire, ni comment agir.

Quand on voit qu’il rentre dans les bergeries, que voulez vous qu’on fasse de plus ?

Françoise Salle-Canne

Désabusée, à bout de souffle, la bergère ne sait plus comment se faire entendre. « Les mettre dedans, les enfermer et fermer les portes ? On a des grilles aux fenêtres… On le sait que l’ours passe, qu’il y a des prédations. Il passe quand il vient de la vallée du Louron, il traverse notre forêt, mais quand même à une distance assez éloignée du village. Mais là, vu la façon dont il s’approche du village, on se sent un peu plus en danger. » L’ours, comme le loup commet de nombreuses attaques, son opportunisme le pousse à chasser des proies faciles, comme ces brebis et agneaux.

En état de choc, Françoise Salle-Canne s’estime chanceuse de ne pas avoir été présente dans la bergerie : « Si j’avais été à la bergerie, en train de m’occuper de mes bêtes, si j’avais été derrière le volet quand il l’a ouvert, que ce serait il passé ? C’est impossible, on ne peut pas cohabiter comme ça. »

SOS éleveurs en détresse

Les éleveurs français subissent la politique du ré-ensauvagement menée par nos politiques depuis plusieurs années. A bout de souffle, il ne savent plus se faire entendre malgré les appels à l’aide lancés chaque semaine. Faut-il attendre un drame humain pour voir nos instances agir conformément aux attentes de nos professionnels ruraux ?

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