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Paroles de chasseurs passionnés

Lorsqu’il parle de sa passion, Robert Lemoine à du mal à s’arrêter. Guy Roblin, lui, a des étincelles dans les yeux. Bernard Perrin, président de la fédération départementale de chasse de la Nièvre ne loupe pas une saison. Portraits de ces chasseurs passionnés, qui expliquent et défendent leur mode de vie.  

Les chasseurs, au chevet de la nature toute l’année

La chasse c’est toute l’année. « La chasse, ce n’est pas seulement les week-ends avec un fusil de septembre à février, en période d’ouverture. Elle nous mobilise toute l’année« , lance Robert Lemoine. Ce passionné explique que le chasseur pratique son activité 365 jours par an. Du haut de ses cinquante-six permis de chasser, l’homme de 72 ans nous parle avec passion du rôle du chasseur. « Les chasseurs entretiennent les chemins, nettoient, enlèvent les ordures qui sont régulièrement déposées en pleine nature. Ils observent et comptent le gibier. Ils sont sur le terrain, ils connaissent mieux que quiconque la biodiversité autour de chez eux et la protègent » martèle-t-il. Dans le département de la Nièvre, la FDC est l’association de protection de la nature la plus importante. Un statut qu’elle assume avec fierté et passion. 

Philippe Gauthier est président de l’association nivernaise des chasseurs de petit gibier. Ce passionné est fier des projets entrepris par les associations de chasse spécialisées. Ils sont parfois invisibles, il est donc important de communiquer et de les valoriser. « Il y a des endroits où nous avons réintroduit des faisans. Lorsque les femelles pondent, nous récoltons les œufs pour les faire couver par des poules. Tout cela représente un travail minutieux, bénévole, qui ne se voit pas, et que nous faisons par souci de la biodiversité ».

Une passion plus qu’un loisir 

Ces chasseurs en sont conscients, leur activité n’est pas un loisir banal. A l’époque du « bien-être animal » et de l’anthropomorphisme-roi, la tradition ancestrale de la chasse est perçue comme, au mieux, désuète, au pire, ringarde et dangereuse. « C’est dû au fait que la majorité de la population, qui vit en ville, est complètement déconnectée de la nature« , observe Bernard Perrin, président de la FDC.

« En France, aucun type de chasse pratiqué dans le respect de la loi ne menace la survie d’une espèce.

Bernard Perrin, président FDC Nièvre

Cependant, la chasse ce n’est pas juste la mort ou la traque d’un gibier. Nous n’avons aucun intérêt à voir disparaître des espèces, nous n’allons pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis« , lance Bernard Perrin. Avant de continuer, « Et s’il n’y a plus de chasseurs, qui va s’occuper de la faune, de la nature, de la biodiversité ?« . Au-delà de ces missions environnementales, le chasseur est aujourd’hui d’intérêt public, insiste le président de la fédération. Dans la Nièvre, le sanglier prolifère, les hivers plus doux, les cultures de maïs et de nombreuses zones non chassées en sont la cause. Depuis septembre, 8 000 sangliers ont été chassés dans le département. Cependant, les populations sont encore trop importantes. Le préfet a donc prolongé l’autorisation de les chasser jusqu’à fin mars.

Loisir, activité sociale, passion, la chasse offre à tous ses pratiquants des moments de vie incomparables. A nous de faire savoir ce qu’elle est vraiment et ce qu’elle apporte à l’ensemble des français.

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