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Les chasseurs catalans en partenariat avec l’université de Perpignan

Ce n’est plus un secret, dans les Pyrénées-Orientales, la chasse est enracinée de puis toujours. Tradition, passion, dévouement, comment ne pas voir l’impact positif du monde cynégétique sur l’environnement dans ce département ? La fédération départementale des chasseurs des Pyrénées-Orientales s’investit, participe et collabore avec l’université de Perpignan afin de préserver l’environnement.

Préserver la nature ordinaire

Dans un premier temps, il semble judicieux de rappeler ce qu’est « la nature ordinaire ». En écologie, la « nature ordinaire » se définit en opposition à la rareté. Il s’agit donc d’une nature commune, familière. Si on creuse la recherche, on trouve « À l’échelon spécifique, la nature ordinaire désigne l’ensemble des espèces communes, non menacées et non protégées ». Cette définition montre le peu de considération que l’homme accorde à ce type de nature. Cependant, cette nature ordinaire, nous en avons besoin. Véritable réservoir de biodiversité, elle est aujourd’hui valorisée par les chasseurs catalans.

Depuis sept ans maintenant, l’université de Perpignan travaille en collaboration avec la FDC66 sur ce sujet. La préservation de la nature ordinaire. Cette collaboration permet d’agir et d’intervenir en faveur de ces espaces considérés comme « ordinaires » ainsi que pour la biodiversité qui s’y trouve.

Les ACCA catalanes travaillent avec l’université et les étudiants

« Les chasseurs premiers écologistes de France. » Une phrase choc qui a fait couler beaucoup d’encre. Aujourd’hui, de nombreuses fédérations de chasse le prouvent, grâce à leurs actions pour l’environnement et la biodiversité.

Pour protéger et valoriser la nature ordinaire, les chasseurs des Pyrénées-Orientales collaborent avec des étudiants de licence. Cette collaboration des chasseurs avec la classe de gestion aménagements durables espaces ressources de l’université de Perpignan, permet aux jeunes d’avoir une formation par des acteurs de terrain. Ainsi, la FDC66, tente par les ACCA et les élèves, d’aménager certains espaces périurbains. « Il y a un aspect technique très positif, notamment sur le fait de développer de la concertation entre des structures qui ne seraient pas forcément amenées à travailler ensemble. Il y a dans cette initiative l’idée de véhiculer une meilleure image de la chasse mais aussi de tolérance et de lien dans ces milieux ruraux et périurbains », souligne le technicien.

Lire aussi : Pyrénées-Orientales : les chasseurs participent à la mise en valeur de l’environnement

« C’est la 7e année que l’université de Perpignan nous sollicite. Nous nous rapprochons des A CCA qui veulent être partenaires et ensuite nous demandons aux étudiants de faire un diagnostic très précis de leur territoire« , souligne Olivier Galaup, technicien de la fédération de chasse. « Les étudiants vont ensuite faire des propositions concrètes en matière de biodiversité sur les aménagements possibles » Ainsi des propositions très concrètes ressortent en matière de biodiversité. Plantation de céréales, nichoirs, mares temporaires, de nombreuses propositions favorables à la petite faune ainsi qu’aux différents milieux.

Chasseurs et étudiants main dans la main

« Il y a parfois un bel arbre ou une jolie haie à conserver et valoriser, des zones ouvertes à maintenir. Nous avons relevé des secteurs en friche, des dépôts d’ordures, des vignes abandonnées… Parfois nos propositions consisteront simplement à organiser un nettoyage de certains endroits où il y a des gravats et de vieilles bouteilles de gaz qui se sont entassés. Pour d’autres parcelles nous encouragerons les vignerons à planter des haies pour faire un corridor… » souligne l’un d’entre eux.

De plus, beaucoup se félicitent l’implication des chasseurs dans la gestion de la nature. « Les chasseurs sont parmi les premiers acteurs de la biodiversité. Avec les agriculteurs ils sont constamment sur le terrain et partout ». Un autre étudiant poursuit, « ils sont partout et ont un gros réseau. Ils connaissent bien les territoires et les gens qui y habitent ». Parfois même surpris : « je n’avais jamais vu une fédération aussi impliquée dans la biodiversité. Ils sont investis sur des espèces qui ne sont pas chassées, des oiseaux communs ».

Ce travail, mené grâce à plusieurs acteurs, devra être restitué auprès des municipalités, agriculteurs, caves coopératives et autres bénévoles courant le mois de mars. Ce projet, est une démarche concrète envers l’environnement et la biodiversité, reliant les différents acteurs du territoire. Une belle initiative catalane en faveur de la nature.

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