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Le sanglier, passionnément, à la folie

Il fascine autant qu’il exacerbe. Le sanglier, Sus Scrofa de son nom scientifique, anime le débat cynégétique et agricole depuis de nombreuses années. Présent sur l’ensemble du territoire national, cette espèce s’adapte parfaitement à son environnement, s’installant même à proximité des habitations. Surnommé la bête noire, il peut être le rêve d’un chasseur comme son cauchemar. Partons à la rencontre de cette espèce aimée et décriée.

Le sanglier, biologie de l’espèce

De la famille des suidés le sanglier, se rencontre partout en Europe et sur le territoire national. De plus en plus abondant, sa population a littéralement explosé en cinquante ans. On estime qu’elle aurait été multipliée par vingt-cinq. En effet, on compte actuellement près de 2 millions de suidés en France. Chasseurs et agriculteurs sont les premiers à constater cette prolifération. Ce chiffre, qui donne le tournis, montre à quel point l’animal a su s’habituer et s’adapter aux changements humains.

  • Hauteur au garrot : 90 à 95 cm
  • Longueur de corps : 150 à 160 cm
  • Poids : de 50 à 150 kg ; un mâle peut atteindre 90 kg à deux ans, 150 kg à 3-4 ans, la femelle, plus petite et appelée laie, pèse en moyenne 60 à 80 kg.

Le sanglier est un animal passionnant. Sa ruse et sa faculté d’adaptation sont incroyables. Le pelage des adultes varie du gris clair au brun sombre. Chez le marcassin, le pelage est rayé. Il devient roux de six mois à un an. La tête du sanglier, ou hure, mesure quasiment le tiers de la longueur de son corps. Le mâle possède des défenses, pouvant parfois être très développées si l’animal parvient à vieillir. Elles ont une croissance continue et viennent s’aiguiser sur les grès (canines supérieures). Ainsi, le trophée d’un vieux mâle à son apogée est le rêve de tout chasseur de grand gibier. Enfin, chez la femelle, les canines ou crochets sont peu développées.

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Reproduction, comportement et habitat

Le rut principal a généralement lieu à partir de mi-novembre jusqu’à la mi-janvier. Durant cette période les vieux mâles recherchent les compagnies et se livrent alors de violents combats. La laie adulte, vers l’âge de deux ans met bas après quatre mois de gestation. Elle fait un nid, appelé chaudron, composé d’un amas végétal. La portée est généralement composée de 4 à 6 marcassins. Il n’est plus rare de voir des portées de 10 marcassins. Cependant, on constate aujourd’hui par l’abondance de nourriture, que les laies d’un an peuvent avoir une portée.

Les femelles et les jeunes vivent en compagnie très soudée, sous l’autorité d’une laie meneuse. Une organisation matriarcale qui a son importance dans la gestion de l’espèce. Les mâles quant à eux quittent la compagnie vers l’âge d’un an. Ils deviennent alors des solitaires et rejoignent les compagnies au moment du rut.

Animal relativement discret, on peut le voir du crépuscule au lever du soleil. Pour savoir s’il est sur les lieux, cherchez les indices. Il signale son passage par des laissées (fèces), des empreintes, mais surtout des souilles et des boutis, traces profondes quand il retourne la terre. Parfaitement adapté à son environnement, le sanglier se trouve des dunes du littoral jusqu’aux limites des alpages, mais aussi dans les zones marécageuses, ou la garrigue, dès lors que la végétation est suffisante pour le cacher. De plus en plus l’animal se rapproche des villes fréquentant ainsi les friches aux abords des zones d’activités, industrielles. Animal vaillant et rusé, le sanglier est au cœur du débat cynégétique.

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