Skip to content

La chasse du petit gibier en danger ?

La chasse du petit gibier est une chasse qui attire énormément, cependant, le petit gibier se fait lui, de plus en plus rare. Pourquoi ? Les habitats souffrent de l’activité humaine, n’offrant plus les abris nécessaires aux espèces, fragilisant ainsi les populations. Dans les Pyrénées-Orientales, des passionnés créent une association pour défendre et promouvoir leur passion.

Ils créent une association pour défendre leur passion dans les Pyrénées-Orientales.

La chasse du petit est leur passion, ils ont donc créé une association afin de défendre cette pratique qui leur est si chère. Car pour les adhérents, ce mode de chasse est véritablement en danger. Créer une association permet de fédérer autour d’une passion commune et ainsi porter la voix des adhérents auprès des différentes instances ou même auprès de différents publics.

Pour ces passionnés de petit gibier, la chasse du grand gibier (sanglier, chevreuil, cerf) est trop souvent en première ligne, leur laissant un goût amer d’oubli. Ainsi les chasseurs de lapins, de perdreaux, de bécasses, de grives etc… se sentent quelque peu oubliés. C’est pourquoi cette poignée de passionnés tente d’inverser la tendance. Ludovic Soles, coprésident de cette unique association dans le département explique dans l’Indépendant ses motivations « Nous voulons valoriser notre pratique. Cela se passe surtout actuellement sur les réseaux sociaux (Chasseurs de petit gibier des Pyrénées orientales). Au moment où beaucoup se dirigent vers le gros gibier, par facilité, nous voulons défendre notre spécificité, car l’avenir de notre chasse est en danger. »

Le petit gibier, une gestion et une chasse compliquées

La gestion des populations du petit gibier n’est pas simple du tout. Gestion des prédateurs, aménagement, observations, suivis, gestion adaptative, cela demande énormément de temps et de patience. Les résultats mettent parfois du temps à se voir et il faut parfois, vivre quelques revers avant d’obtenir le fruit de son investissement.

De plus, le petit gibier est une chasse qui se pratique très souvent seul, avec  peu de prélèvements. Ce qui est bien loin de l’animation des battues de grand gibier.  « Nous, on est seuls avec notre chien, explique Ludovic Soles, et si on rentre bredouille cela n’a pas d’importance. Certains pratiquent même la chasse au bâton, sans fusil, juste pour le plaisir de lever le gibier, voir le chien travailler. » Cette association tente donc de changer la donne et de valoriser cette chasse qui est dans l’ombre du grand gibier. Une belle initiative pour une belle pratique.

Le danger de la « chasse régulation ».

L’épidémie de COVID et le confinement ont eu de nombreux effets collatéraux voire pervers. La chasse française en a aussi fait les frais. Nous nous souvenons tous de la circulaire de la secrétaire d’État Bérangère Abba qui différenciait « chasse loisir et chasse dite de régulation ». La chasse du petit gibier était presque entièrement rangée dans la catégorie dite de loisir. Cette situation n’a autorisé que la chasse aux fins de régulation des espèces de grand gibier causant des dégâts dans les cultures et les forêts.

Ne nous laissons pas enfermer dans ces catégories artificielles, le chasseur de grand gibier est souvent aussi un chasseur de petit gibier. Et « lycée de Versailles » comme disait Coluche. Il faut absolument que ces passions complémentaires soient défendues avec la même ferveur. C’est un mode de vie complet qu’il faut promouvoir, expliquer et pratiquer avec éthique et respect.

ANNONCES

Les dernières actualités

ANNONCES

ANNONCES