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Les agriculteurs mobilisés contre le loup à Grenoble

A l’occasion du procès en appel de Jean-Marie Bernard, président du conseil départemental des Hautes-Alpes, qui avait offert en 2020 une queue de loup à la préfète. Éleveurs, agriculteurs, mais aussi élus, venus de toute la région, étaient présent afin de le soutenir. Ce rassemblement permettait aussi d’appuyer leur position et de dire non au loup.

Le ras-le-bol des éleveurs contre le loup

Le loup est aujourd’hui une problématique majeure dans les domaines de l’agriculture et de l’environnement. Son territoire est en pleine expansion et ses effectifs en croissance d’année en année (retrouvez toutes les informations ici). A Grenoble, agriculteurs, éleveurs ainsi qu’élus se sont retrouvés afin de soutenir Jean-Marie Bernard, mais aussi pour dire non au loup et dénoncer ce qu’il se passe dans les alpages. « Le loup nous tue » pouvait-on lire sur les tracteurs garés devant la préfecture de l’Isère. Venus de toute la région, des photos sanglantes de moutons et de vaches dévorés par le prédateur étaient exhibées. De quoi choquer mais aussi rappeler la réalité du terrain malgré les outils de « protection » mis en place.

Mariette, éleveuse, était présente à la manifestation, « J’ai subi deux attaques aux printemps. Le matin, quand on arrive dans le parc, on a la boule au ventre. On se demande si le troupeau est intact ou si on va découvrir des cadavres. Pour protéger nos animaux, on doit aussi avoir beaucoup de patous, ce sont des contraintes en plus. C’est épuisant.« 

Mariette et Charlotte, deux éleveuses en colère © Radio France – Véronique Pueyo

Jocelyn Dubost président des Jeunes Agriculteurs de l’Isère est céréalier. Il n’a pas de problème avec le loup, cependant, il se sent solidaire des éleveurs. « Quand ils m’appellent pour me dire qu’ils ont encore subi une attaque, cela me fend le cœur. On n’est pas contre le loup, on veut juste que l’État nous permette de faire notre travail, car sans nous, pas de biodiversité, d’entretien des paysages, de tourisme vert ou blanc. Notre objectif : zéro attaque et que l’État devienne responsable quand des randonneurs se font attaquer parfois par des patous. »

Jérome Crozat est lui le président de la FDSEA de l’Isère. Il a pu rencontrer le préfet Jean-Paul Célet, référent national du plan Loup. Malheureusement, il n’est rien sorti de cette entrevue, malgré les besoins du monde agricole. Il a quand même tenté de faire passer le message.  » Le plan Loup coûte 60 millions d’euros par an aux contribuables français. Ne pourrait-on pas mettre cet argent ailleurs ? Le plan loup va être revu en 2023. On voudrait que les élus s’engagent pour que ce plan protège plus les éleveurs que le loup. Aujourd’hui, selon nous, il y a plus de 1000 loups en France. C’est trop. L’OFB dit 620. On veut plus de transparence dans les comptages. » souligne Jérome.

Une peluche, pendue au bout d’une corde, avec cette pancarte : « Le loup, une arme par destination pour la cruauté » © Radio France – Véronique Pueyo

Ce rassemblement intervient peu de temps après les rassemblements nationaux de la ruralité et des chasseurs. On constate une véritable solidarité afin de faire front à cette politique inadaptée qui ne prend pas en considération l’homme et la profession. Pour Jean-Marie Bernard, l’avocat général a requis le maintien de la peine (10 000 euros d’amende), tandis que son avocat plaidait la relaxe. La cour a mis son arrêt en délibéré au 16 novembre. A suivre.

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