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Le Brocard exceptionnel d’Antoine !

Un brocard d’exception prélevé le 18 Juillet en France !

Voici pour vous le premier récit de chasse de la saison 2018-2019 profitez de cette lecture pour imaginer un prélèvement aussi exceptionnel que celui ci !

C’est avec une certaine émotion que je partage avec vous mon dernier brocard, prélevé à l’arc ce 18 juillet.

Un brocard exceptionnel de par son trophée mais aussi par sa furtivité et ses sens aiguisés qui m’ont fait lui courir après pendant près de quatre mois !

Repéré une première fois début mars lors de mes premiers repérages à plus de 300m, j’avais tout d’abord pensé à un brocard avec des velours énormes ou à une perruque. Une photo de très mauvaise qualité me fera un peu douter.

Quelques semaines plus tard, rebelote ! Il me démarre à 50m et s’enfuit à toute allure. J’en suis maintenant certain, il porte des bois secs d’une épaisseur hors du commun.

Je pose alors ma trailcam sur la zone d’avril à juin en la bougeant régulièrement de secteur n’ayant aucune photo de celui que j appellerai «mon monstre». Mi-juin, enfin deux vidéos de ce fantôme, prenant la pose devant la caméra !

L’excitation est à son comble, son territoire se cantonne à un bois d’une dizaine d’hectares entrecoupé de 3 prairies et tout entouré de champs de maïs !
J’y suis allé chaque soir depuis l’ouverture, attaquant la zone sous différents angles sans jamais avoir de contact avec ce fantôme.

Il m’obsède, hante mes nuits, et je commence à me demander s il ne s agit pas d’un fantasme.

Jusqu’à début juillet où, par un soir d’orage, nous tombons nez à nez à une quinzaine de mètres l’un de l’autre ! Mon sang ne fait qu’un tour et à peine le temps de réaliser qu’il s agit bien de mon monstre, il disparaît, ne me laissant même pas le temps de le jumeler..

Je reprends un peu confiance mais l’arrivée précoce du rut sur la commune ne me rassure pas… j’ai peur qu’il parte traverser les frontières de la commune en quête de nouveaux territoires et de nouvelles chevrettes.

Les soirs passent et se ressemblent. La caméra ne capte que la chevrette et ses deux jumeaux, ainsi que maître goupil et quelques blaireaux.

Mais où est-il ?

Ce 18 juin, vers 20h30, je décide de me caler en haut du bois, dans un angle, derrière une souche de châtaignier. Les nombreuses courses poursuites et brocards errants observés depuis plus d’une semaine sur le reste de la commune confirment que le rut a bien démarré. Je décide donc de lancer une série d’appels au Butollo. Piouuu, piouu, piouuu.. rien ne bouge.

Une autre série, puis une troisième et j arrête tout. Une demie heure plus tard, je descends vers les prairies enclavées dans le bois. Un coup de jumelles, rien. Je commence à désespérer…
Je me cale contre la haie, sors mon butollo.

Et après deux appels, j’entends quelque chose arriver à toute vitesse, j’arme rapidement mon insanity, porte la visette à mon oeil mais le chevreuil qui s’arrête à 2m de moi n’est qu’une chevrette. Sa chevrette, reconnaissable à une cicatrice sur le flanc. Je ne bouge pas et attend de voir si madame est accompagnée. mais rien.

Je fais demi-tour, remonte le bois et avant de sortir je décide de longer la lisière intérieur du bois. Cette partie du bois est encombrée par des ronciers mêlés de fougères et avancer dans ce dédale n’est pas évident.

Un gros capricorne arrive en volant vers moi et se pose à mes pieds. Je l’observe replier ses ailes, amusé. Mais mon amusement prend soudainement fin quand mes yeux se pose sur une masse qui vient d’apparaître comme par magie devant moi à 40 mètres… Mon monstre..

C’est bien lui !

Il est face à moi, la tête basse, dans ses pensées en train de ruminer. Il est statique.

La théorie qui dit que les chevreuils ne restent jamais plus de 20min au même endroit vient d’être pulvérisée car il m’aura fallu plus d’une heure pour réduire la distance à vingt mètres sans qu’il ne bouge d’un yota ! Millimètres par millimètres, chaque geste est calculé avec 10 coups d’avance de façon à ne pas faire le bruit qui avorterai l’issue de cette approche.

Les jambes me font mal, mes genoux trembles, je suis en sueur mais mes yeux et mes pensées sont focalisés sur lui. Je m’arrête derrière une touffe de fougères et quelques secondes après, le brocard bouge enfin, arrache quelques pousses de ronces tendres et m’offre son plus beau profil. C’est le moment, peut-être la seule occasion que j’aurai, servie sur un plateau d’argent.

Je prends une profonde inspiration, arme mon bowtech, me relève silencieusement, vise, expire et lâche ma flèche. Je vois mon encoche lumineuse disparaître dans un fracas sourd bien connu.
Il plonge d’un bond dans le roncier, et tous les bruits de la forêts me semble s’amplifier. Je n’arrive plus à me concentrer, je me mets à douter de ma flèche, je ne sais plus ce qui vient de se passer.

20min après je retrouve ma flèche ensanglantée me laissant entrevoir une piste de sang abondante et relativement courte car seulement une vingtaine de mètres plus loin, au milieu des ronces applaties, je découvre mon monstre.

La vie l’a quitté à l’issue de ce qui est à ce jour ma plus belle approche.

Des années de pratiques, des centaines de rencontres, une ferveur toujours grandissante pour cette belle chasse qu’est la chasse à l’arc mais tu sortiras du lot mon monstre. Tu m’en aura fait voir de toutes les couleurs, je suis passé par toutes les émotions avec toi !

Et en ce moment même où tu gît à mes pieds, malgré la joie immense, un vent de tristesse me traverse et quelques larmes me montent. Un moment de recueillement s’en suit, soulignant le respect que j’ai pour toi. Une dernière brisée, le bracelet posé et une série de photos finalisent et immortalise ce moment.

Merci pour ces moments fous, je vous souhaite à tous de vivre une pareil expérience un jour !

Bowtech Insanity 60lbs, lame magnus black hornet, double poumons.

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