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Bécassine des marais, pas si bête !

Connaissez-vous la bécassine des marais ? Comme son nom l’indique, cet oiseau vit dans les zones humides. Animal discret et typique de nos étangs français, la bécassine des marais passionne. Elle est chassée au chien d’arrêt, à la passée ou au cul levé.

Un oiseau futé et discret

Les Scolopacidés constituent, avec les Charadriidés, un groupe d’oiseaux appelés limicoles, c’est à dire littéralement « oiseaux de rivages ». Les Scolopacidés sont majoritairement des oiseaux migrateurs de l’hémisphère nord. Le nom « bécasse » vient du latin beccum, qui signifie bec. Son vol caractéristique et son chant atypique font d’elle un oiseau identifiable rapidement. Oiseau migrateur par excellence, la bécassine des marais pèse environ 120 grammes. Son bec typique mesure environ 7 cm et lui permets de sonder la vase, le sol, à la recherche d’invertébrés. Son plumage, lui offrant un mimétisme parfait est densément rayé, tacheté de brun clair et foncé. Les parties inférieures du corps sont blanches avec des rayures noires sur les flancs. A l’œil nu dans la végétation, cet oiseau est difficilement visible. En cas de danger, elle s’aplatit sur le sol. Immobile, elle ne s’envole qu’au dernier moment.

Habitat, alimentation et reproduction

La bécassine des marais vit et se reproduit en zone humide. Étang, tourbière, marais, prairie inondée, marais salant, sont des lieux où l’oiseau a fréquemment été observé. Elle investit régulièrement la Dombes, la Sologne, le Forez et la Camargue à l’automne et repart courant de l’hiver. Cet oiseau passionnant se nourrit principalement de vers, mais son régime peut varier en fonction du secteur en consommant insectes, crustacés, mollusques et parfois quelques graines. La quiétude des marais est fondamentale pour la reproduction de l’espèce car le nid, construit par la femelle, est situé à même le sol. Caché dans une épaisse végétation. La femelle dépose entre 3 et 4 oeufs dont l’incubation dure 18 à 20 jours.

Menaces et gestion

Les menaces que rencontre cette espèce sont relatives aux habitats. Les aménagements hydro-agricoles ou autres aboutissant au drainage, à l’assèchement des milieux marécageux, la déprise agropastorale, localement, les plantations de peupliers en zone humide, les pollutions liées à l’épandage des boues, l’utilisation de produits chimiques, et la pollution par les hydrocarbures sur l’aire de reproduction… Voici plusieurs facteurs qui influent sur l’habitat de la bécassine des marais. Mettre en place des actions de gestion pour cet oiseau bénéficiera à de nombreux autres oiseaux dépendant de ce type de milieu. En effet, l’intervention de l’homme semble indispensable pour maintenir les habitats favorables en hivernage. La maîtrise du niveau d’eau, l’effet mosaïque réalisé, soit par un pâturage extensif délimité en petites parcelles clôturées, soit par différents moyens de fauche mécanique répétée, trois à quatre fois par an, en constituant des placettes de taille moyenne (environ de 25 m de long sur 15 à 20 m de large). Certains passionnés mettaient même des têtes de cheval dans leur étang pour apporter de la nourriture à cette espèce.

Cet oiseau fragile et agile offre des moments de chasse exceptionnels. Décrocher une belle des marais au cul levé ou à la passée n’est pas une mince affaire. Cela révélera votre adresse au fusil. En France, elle se chasse sous trois modes, le chien d’arrêt, la passée ou le cul levé. Chaque chasse possède son charme et se doit d’être découvert. Son chant atypique tel un baiser vous permettra potentiellement de la repérer à l’envol.

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