La viande de gibier à l’honneur : avantages, défis et impact sur l’avenir de l’alimentation
Simon Fraser, Lord Lovat, chasseur et commando.
- Denis Plat
- juillet 21, 2020
Certains hommes vivent plus intensément que d’autres, certains hommes ne peuvent se contenter de ce qui est tiède. Ainsi était Simon Fraser, 15ème Lord Lovat. Tout le monde se souvient de cette scène du film « le jour le plus long » où l’on voit le chef des commandos britanniques débarquer en Normandie en tenue de chasse, suivi de son sonneur de cornemuse, le fameux Bill Millin.
Cette scène n’a pas été imaginée par le réalisateur du film. A 7h30 sur Sword Beach, le général Lovat quitte la barge de débarquement, entre dans l’eau vêtu comme à la chasse, en pantalon de velours côtelé kaki, pull blanc à col roulé et gilet en daim sans manches. Comme à la battue dans ses hautes terres, il a sous le coude sa carabine de chasse. Habitué à cette arme, c’est avec elle qu’il tire le plus vite !
Sur les lieux du tournage, de gauche à droite : l’acteur Peter Lawford, le vrai Lord Lovat, l’acteur Richard Todd et le vrai Major Howard.
Mais qui est cet individu hors norme ?
Il est issu du clan Fraser dont les origines sont aussi anciennes que le chardon d’Ecosse : originaires de l’Anjou, ses ancêtres, les seigneurs de la Fréselières avaient débarqué en Angleterre avec les barons normands. En 1160, Simon Friser était établi en Ecosse, puis avec les années, le nom se transforma en Fraser. En 1911, la lignée se perpétua avec la naissance de Simon. Il choisit la carrière militaire et sert dans les Scots guards puis les Lovats scouts. Mais il aime l’aventure et l’inhabituel, il se porte donc volontaire pour rejoindre une unité nouvellement créée, les commandos.
Il participe au raid sur les îles Lofoten en 1941 et au désastreux raid sur Dieppe en 1942. En 1944, à 33 ans, il devient le plus jeune général de l’armée ; nommé à la tête de la 1st Special Service Brigade, forte de 2 500 bérets verts, dont le 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos du commandant Kieffer. Le jour du débarquement, sa mission est de percer les lignes allemandes et de s’infiltrer pour relever les parachutistes britanniques qui tiennent depuis la nuit le fameux pont de Bénouville. Arrivé sur place avec 2 minutes de retard par rapport à l’horaire prévu il dira au commandant des paras : « désolé pour le retard » !
Très grièvement blessé quelques jours après, il est évacué et ne retournera pas au front. Churchill en fait son sous-secrétaire d’état aux affaires étrangères et dira de lui avec l’humour qui le caractérise : « C’est l’homme le plus beau et le plus doux qui ait sabordé un navire ou tranché une gorge. »
Lord Lovat et son épouse sortant de Buckingham.
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