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Hubert Reeves, « je ne souhaite pas être catalogué anti-chasse »

Dans un article du Point du 21 août Hubert Reeves nous parle de la chasse. Ancien président d’une association pour la défense de la faune sauvage, ce scientifique ne veut pas être catalogué comme un « anti-chasse ».

La chasse ? Oui, mais.

Le sujet embrase la toile, chasseurs et anti-chasse, s’affrontent. Cela n’échappe à personne, les médias en mal de sujets croustillants comme souvent en été sont ravis de ce débat qui leur permet d’alimenter leurs colonnes. La campagne de communication de la FNC et celle en faveur du RIP sont du pain béni pour nos journalistes. Le magazine le Point est allé interroger Hubert Reeves à ce sujet.

Sollicité au début des années 2000 pour prendre la présidence du Rassemblement des opposants à la chasse, (ROC), Hubert Reeves a accepté à condition que le nom de cette association change, ce qui fut le cas puisqu’elle devint « l’association pour la défense de la faune sauvage et des non-chasseurs » et est ensuite devenue « Humanité et biodiversité ».  Hubert Reeves explique pourquoi il souhaitait que ce nom soit changé : « je suis non chasseur mais pas anti-chasse ». Aujourd’hui président d’honneur, Hubert Reeves souscris au « Oui à la chasse », que l’association présidé par Bernard Chevassus-au-Louis affirme par le biais de conditions :

  • Elle doit être compatible avec l’état de conservation des espèces et des habitats.
  • Elle doit se pratiquer sans souffrances pour l’animal chassé – et les chiens.
  • Elle doit se faire dans le respect des autres usagers de la nature.

D’autres activités contribuent gravement à la perte de biodiversité

Il souligne et explique ensuite que d’autres activités contribuent plus gravement à la perte de biodiversité. Il cite, « l’agriculture chimique ». Hubert Reeves n’a jamais voulu être catalogué anti-chasse, il tient aussi à souligner qu’il n’est aucunement opposé au monde agricole qui « est victime de décisions politiques successives« . Expliquant « qu’il a besoin de notre solidarité pour modifier ses méthodes. Cela est valable aussi pour toutes activités humaines dommageables pour notre environnement et notre avenir. »

Hubert Reeves souligne les progrès faits par la chasse en France et s’en félicite.

« Officiellement, il existe une instance d’expertise dénommée Comité d’experts sur la gestion adaptative, qui fournit au ministre chargé de la chasse des recommandations en termes de prélèvements des espèces à partir des données, études et recherches portant sur ces espèces et leurs habitats. Excellente chose ! » nous dit Hubert Reeves.

La chasse évolue, FNC et FDC tentent de mettre en place un chasse adaptative. De plus en plus, les chasseurs communiquent leurs prélèvements qui sont ensuite mis en corrélation avec les études scientifiques et techniques élaborés et développés par les instances de la chasse. La gestion adaptative, c’est le futur et cela doit permettre de faire perdurer notre pratique et préserver de la biodiversité.

Dans la société d’aujourd’hui il est de plus en plus compliqué de s’écouter et de s’entendre.  » S’y essayer est un acte citoyen «  indique Hubert Reeves. Dans cette courte interview il dénonce ceux qui ne veulent qu’interdire sans écouter l’autre, il nous dit que la sauvegarde de la biodiversité a au contraire besoin de tous, chasseurs compris.

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