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Une histoire de sanglier rocambolesque ! « Elle se saisit d’un fusil de chasse et tire, à trois reprises, sur la voiture »

C’est une affaire des plus rocambolesques qu’a eu à examiner ce matin le tribunal correctionnel de Narbonne. Le 22 octobre 2016, Julien, 31 ans, abat, à Salles-d’Aude, un sanglier alors que le mammifère se trouve sur un terrain privé délimité par un grillage. Problèmes: l’homme ne dispose que du permis de chasse du lièvre, non du sanglier, ensuite, après avoir tiré, il aurait découpé la clôture pour tenter de récupérer le produit de sa chasse (ce qu’il nie), enfin, et c’est là le plus grave, le sanglier appartenait à la propriétaire des lieux, Corinne Serres.

Prévenue par une voisine, cette dernière débarque sur place, mais, se sentant certainement légèrement coupable, Julien a déjà déguerpi… laissant son véhicule sur place. Furibarde contre le chasseur, Corinne dégoupille alors littéralement. Elle se saisit d’un fusil de chasse et tire, à trois reprises, sur la voiture. Elle explose toute les vitres, crève les quatre pneus, grave en divers endroits de l’auto plusieurs injures: « Raclure », pourri », assassin ».

Corine, selon ses propres termes, « pète un plomb« . Ce n’est que quelques heures plus tard que le chasseur constatera les dégâts, avant de porter plainte. Corine aussi portera plainte… Voilà pourquoi, ce mardi matin, les deux parties se sont retrouvées à la barre. Chacun reprochant à l’autre ses actes.

Mais comment expliquer le déchaînement de violence de Corinne? En fait, ce sanglier, qui n’y voyait que d’un oeil, et qu’elle surnommait « Gamin », elle le possédait depuis seulement quelques jours, mais elle l’avait déjà apprivoisé, le nourrissant même au biberon… Surtout, un an avant, déjà, un chasseur  avait « assassiné » son premier sanglier, « Groin-Groin », qu’elle couvait depuis 11 ans, celui-là! Le traumatisme ajouté au traumatisme a donc submergé Corinne.

Le parquet a requis 1000 euros d’amende pour le délit de tentative de vol, 400 euros de contraventions, la confiscation de l’arme et l’interdiction de détenir une arme durant six mois à l’encontre de Julien, et de l’autre côté, 500 euros d’amende concernant Corinne (son arme a déjà été saisie). Le tribunal rendra sa décision le 4 avril prochain à 8 h 30.

Il faut dire qu’en France, la loi ne permet pas de domestiquer un sanglier. Dès lors, la question est de savoir si le tribunal pourra considérer que Julien s’est rendu coupable d’une tentative de vol de quelque chose qui, en quelque sorte, n’existe pas…

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