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Grand tétras : le conseil d’état prononce un moratoire de cinq ans

Saisi par des associations de protection de la nature, dont FNE, le Conseil d’État impose un moratoire de cinq ans sur la chasse du grand tétras. Ainsi, ces associations de protection de la nature assure la disparition de l’espèce. Une bien triste nouvelle, tant les moratoires sont des mouroirs écologiques.

Moratoire, l’annonce d’une disparition assurée

Le grand tétras est un oiseau classé vulnérable. Espèce encore chassable dans le Pyrénées, il ne sera plus. En effet, les associations de protection de la nature ont saisi le Conseil d’État. De ce fait, il impose un moratoire. Ainsi, par une décision du 1er juin 2022. Le Conseil d’État ordonne au ministère de l’Ecologie d’imposer d’ici le 15 juillet, un moratoire de cinq ans sur sa chasse. Cela dans le but de « respecter ses obligations nationales et européennes en matière de protection de la biodiversité ».

Rappelons que l’espèce est soumise à plan de chasse. En 2021 l’arrêté préfectoral stipulait que le quota de prélèvement de grand tétras, était de zéro sur le département des Hautes-Pyrénées. Une décision motivée par la faible reproduction et les données issues du monde cynégétique. « Cette décision montre que nous agissons dans l’intérêt de la faune. En gestionnaires responsables et crédibles des écosystèmes », expliquait Wlly Schraen. « C’est notre façon de concevoir la gestion adaptative. En agissant de façon pragmatique en faveur de la conservation d’une espèce emblématique pour laquelle les chasseurs financent aussi des actions de protection des habitats et des recherches scientifiques. »

Lire aussi : Chasse du grand tétras : les fédérations de chasseurs vont demander au gouvernement » qu’il ne soit pas chassé « cette année »

Les chasseurs, seuls à gérer et protéger l’espèce

Face à cette décision irrationnelle et incompréhensible Patrick Zabé, s’exprime.

« C’est la première étape avant la fermeture définitive de sa chasse.

L’oiseau est dorénavant condamné à disparaître car le paradoxe est que les chasseurs sont ses premiers protecteurs. Qui va Aménager les territoires ? Baliser les zones de tranquillité, réaliser les comptages ? Ouvrir les milieux, poser les balises sur les câbles des remontés pentes, contrôler le pastoralisme etc. Tout ce travail était réalisé pour une poignée d’oiseaux, un prélèvement ridicule. Remis en question chaque année par les résultats de la reproduction et les attaques répétées des arrêtés autorisant quelques tirs homéopathiques. Cette chasse hautement restrictive et responsable permettait toutes ces actions qui petit à petit vont sombrer dans l’oubli voire disparaître définitivement avec le temps. La foresterie privée et l’ONF auront bientôt les mains libres.

Les stations vont pouvoir développer leur infrastructure touristique et les places de chant vont régresser, puis se regrouper faisant croire à une reprise, et s’effondrer dramatiquement, les places à coq unique disparaissent les unes après les autres. Les derniers grands tétras cherchant leur partenaire vont se diluer sur l’immensité des massifs, voilà ce qui va arriver dans les prochaines années. Les contraintes appliquées dans les zones à coq vont petit à petit se lever, les chasseurs de sangliers vont pouvoir faire leur salade et permettre le développement pléthorique des suidés. Ce que les juges et les verts ont occulté c’est le plan de chasse qui était attribué selon l’indice de reproduction.

La gestion des chasseurs n’a pas été reconnue et prise en compte. C’est une victoire verte qui va précipiter l’extinction du farouche galliforme en deux temps. Triste jour. Les tristes expériences vosgienne et jurassienne nous ont démontré que sa disparition n’est pas une histoire de chasse car il n’est plus chassé dans l’Est de la France depuis 1972-73. Et cela n’a fait que précipiter sa fin car le grand tétras n’a pas besoin de lanceurs d’alerte mais de réels actions sur le terrain. Aucune de ces associations qui se réjouissent aujourd’hui n’a fait preuve de présence sur le terrain et encore moins de son efficacité. C’est le début de la fin. L’oiseau ne sera plus qu’un souvenir Pyrénéen dans une trentaine d’années ».

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