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Éric Camoin, président de l’ANDCTG réagit aux déclarations de l’avocate générale de la CJUE.

Dès le lendemain des déclarations de Juliane Kokott, J’aime la Chasse a recueilli les réactions de Éric Camoin, président de l’association nationale de défense des chasses traditionnelles de la grive (ANDCTG).

J’aime la Chasse – Avez-vous été surpris par la déclaration de Juliane Kokott, l’avocate générale de la cour de justice le l’Union européenne (CJUE) ?

Éric Camoin – Nous espérions une réponse confirmant la reconnaissance de notre mode de chasse comme tradition. Loin de crier victoire, nous sommes dans l’attente maintenant de l’arrêt des juges qui devrait intervenir dans 3 ou 4 mois. Les arguments sont solides sur le plan juridique et nous attendons que la raison l’emporte sur les fake news.

JLC – Est-ce pour vous une bonne nouvelle et donc êtes-vous optimiste ?  

EC – Évidemment on ne va pas se cacher, c’est une bonne nouvelle qui nous réjouit d’autant plus que nous avons dû faire face à une critique très forte et une opinion défavorable. Depuis plusieurs années, nous subissons des campagnes de dénigrement, de fake news relayées par certains médias. Nous n’avons que très rarement eu l’occasion de présenter notre pratique. Certains médias ont pris position et ont oublié les fondements de la profession de journaliste. Une carte de journaliste ne s’achète pas.

JLC – Son argumentation qui insiste beaucoup sur la dimension culturelle de cette pratique est-elle un biais suffisant pour changer la donne ?

EC– Pendant de nombreuses années, nous avons œuvré pour faire reconnaître notre pratique par l’UNESCO afin de la faire entrer dans le patrimoine mondial. Cette notion culturelle est très très importante. La procureure générale rappelle aussi toutes les notions pour déroger ( petite quantité, strictement contrôlée..) Toutefois, je souhaiterais préciser que le cahier des charges est déjà rempli. Les contrôles, contrairement au discours de nos détracteurs ont bien lieu. A titre d’exemple, l’année dernière l’OFB a réalisé 2500 heures de contrôle en seulement 2 mois et demi. Aucune verbalisation pour des espèces protégées. C’est dire. C’est une chasse qui est très surveillée et contrôlée.

JLC – Cela revient-il à dire que ce mode de capture est compatible avec la directive oiseaux ?

EC – La directive oiseaux donne des principes que nous respectons depuis 1979 et il en va de la survie de notre pratique. Aussi, elle est compatible malgré le discours de nos détracteurs. La société  a évolué, l’opinion publique a changé et met au centre des préoccupations le bien-être animal, le véganisme…. et met sur le même plan l’homme et l’animal. Aussi tout ce qui le touche fera l’objet d’une critique même si dans le cadre de la glu il n’ y a pas de mise à mort. D’ailleurs,  l’OFB relâche systématiquement toutes les espèces protégées qu’ils saisissent chez des braconniers, est-ce pour autant que les oiseaux vont mourir? Rien ne le prouve à ce jour et pourtant les associations ont tenté de le montrer sans preuve.

JLC : Les arguments de la ministre et des associations anti-chasse qui prétendaient que la France devait interdire sous peine de sanctions européennes étaient donc faux ?

EC – Tout cela fait partie des campagnes de dénigrement dont je parle plus haut. On surfe sur la vague de l’actualité et de la politique. Pour cela, nos détracteurs utilisent des slogans et des mots qui font peur, qui choquent. Le problème est qu’actuellement on ne recherche plus la vérité. Des contres vérités répétées à l’envie finissent par faire des vérités. De nos jours, on met le statut protecteur de la nature et on a la vérité. Les associations touchent pour certaines d’énormes sommes de l’État et elles attaquent ensuite l’État. Cherchez l’erreur! Il serait temps qu’une enquête publique se saisisse de la question.

Quant à Madame Pompili, je pense qu’il y a un problème de posture. Endosser les responsabilités de Ministre et ne plus être la porte parole des associations a semble t-il été difficile. Je veux pour preuve qu’il est anormal que la chasse à la glu ait mobilisé autant de fonctionnaires d’Etat et fait l’objet d’autant de négociations au niveau national et au sommet de l’État. Je pense que des questions autrement plus importantes doivent être traitées. Il est aujourd’hui admis que nous avons été une variable d’ajustement entre le Président de la République et la militante.

Nous espérons que les juges vont suivre l’avocate générale.

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