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Les chasseurs du Doubs réclament 100 000 euros à l’Agglomération de Montbéliard

Le sanglier est aujourd’hui un problème en milieu rural mais aussi urbain. Dans le pays de Montbéliard, de nombreuses parcelles appartiennent à la municipalité et servent de refuge aux sangliers car ils n’y sont pas chassés. Face à ce constat, la fédération départementale des chasseurs demande à l’Agglomération de lui rembourser les 100 000 € d’indemnisations versées, depuis cinq ans, auprès des agriculteurs victimes du phénomène.

100 000 euros de dégâts en cinq ans

En zone périurbaine, les sangliers prennent leurs aises. La pratique de la chasse étant limitée voir interdite sur ces secteurs, les sangliers ont la tranquillité nécessaire pour s’y développer. Pour Pierre Feuvrier, directeur de la FDC25 « l’urbanisation, le développement économique empiètent sur les milieux naturels mais, surtout, ont pour conséquence de créer des dents creuses ». Dans le pays de Montbéliard, les sangliers vivent paisiblement à proximité des sites industriels ou d’habitation. Ces secteurs, appartenant à l’Agglomération, sont des vraies réserves et cela engendre beaucoup de problèmes. En effet, les dégâts agricoles sont nombreux, « on reçoit des plaintes par rapport aux dégâts occasionnés dans ces secteurs protégés » souligne Pierre Feuvrier.

Qui dit dégâts de gibier, dit indemnisation. Qui dit indemnisation dégâts grand gibier dit fédération départementale de chasse. Et dans le Doubs, la hausse des populations de sanglier est inquiétante. Au nord de l’Agglomération, les communes avoisinent les 100 000 euros de dégâts au cours des cinq dernières années. Avec notamment 45 000 euros de facture pour la saison 2019-2020. Une somme énorme pour ce département.

—> Lire aussi : à Velles, les dégâts des sangliers exaspèrent les habitants

Aucune action de l’Agglomération

Le manque d’action de la municipalité pousse la FDC à dénoncer cette non-gestion. « Nous avons alerté à plusieurs reprises Pays de Montbéliard Agglomération afin que soient envisagées des solutions, comme le broyage et le défrichage, en vain… Les chasseurs et la profession agricole se heurtent à un mur et ont le sentiment que leurs demandes motivées ne sont pas prises en considération » s’offusque le directeur de la FDC25. Ainsi, les demandes n’étant pas prises en compte, la FDC réclame, à l’Agglomération le remboursement des indemnités sur les cinq dernières années, soit 100 000 €. Cette réclamation est possible car dans la loi, le remboursement pour cause de non-entretien des zones en question, est juridiquement valable.

Cette démarche incitera peut-être les élus à prendre leurs responsabilités face à une problématique réelle. Laisser des sites naturelles en friches et sans intervention cynégétique est une absurdité totale. Perte de biodiversité, dégâts agricoles, incidents, les conséquences peuvent être nombreuses.

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