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En Haute-Marne, l’effarouchement ne fonctionne pas, les tirs létaux sont donc autorisés.

Il y a quelques semaines, le préfet de Haute-Marne autorisait les tirs d’effarouchements pour projeter les troupeaux. Cependant, face à l’inefficacité de l’effarouchement et malgré les installations de protection, la préfecture de la Haute-Marne autorise les tirs létaux sur le loup.

L’effarouchement inefficace face aux attaques

La Haute-Marne subit les attaques du loup depuis plusieurs mois. Face à cette situation, nous avions publié un article sur l’autorisation par le préfet de tirs non-létaux pour effaroucher le prédateur. Sauf qu’aujourd’hui, la mesurette prise par la préfecture ne fonctionne pas. Satisfaire les consciences écologistes, c’est bien, cependant les agriculteurs font face à des attaques multiples et arrivent à saturation. En Haute-Marne depuis 2020, il y a eu 23 attaques recensées impliquant 14 éleveurs.

Rappelons quelques faits :

  • Le 26 janvier, le préfet de Haute-Marne prend un arrêté pour autoriser des aides aux éleveurs pour se protéger des attaques du loup.
  • Le 7 avril, à Poissons, commune rurale en limite de la Haute-Marne et des Vosges, un loup tue un mouton et en blesse un autre. Quelques mois plus tôt, dans la nuit du 2 au 3 novembre, un loup avait tué en une seule attaque cinq agneaux et cinq mères.
  • Mi-avril, la préfecture de la Haute-Marne publie un arrêté autorisant les tirs d’effarouchement, destinés à dissuader les grands prédateurs.

Le tir létal autorisé

La situation vire au cauchemar pour éleveurs. Ainsi, un arrêté préfectoral est pris cette semaine autorisant les « tirs de défense » contre les loups qui sévissent sur le secteur de Poissons depuis 2019. Joseph Zimet, le préfet de la Haute-Marne a expliqué que « ces tirs de défense sont le deuxième stade des mesures d’urgence autorisées par la loi pour tenir les loups à l’écart des troupeaux. »

En effet, le premier stade consistait à effaroucher les prédateurs, mais force est de constater que cette mesurette ne résout en rien les problématiques causées par le loup. Le deuxième stade consiste donc aux tirs létaux aussi appelés « tir de défense ». Ces tirs sont réglementés, ils peuvent être réalisés seulement par un lieutenant de louveterie nommé par le préfet ou par l’éleveur dont le troupeau est soumis à une attaque. Ces tirs ne doivent avoir lieu qu’en cas d’attaque avérée et lorsque le loup se trouve à une distance de moins de 200 mètres des parcs où sont les troupeaux. Le troisième stade consiste lui à l’organisation d’une battue administrative auquel, les autorités ne sont pas résolues.

L’arrêté du 23 octobre 2020 du ministère de la Transition écologique fixe à 19 % de l’effectif moyen estimé annuellement le nombre maximum de spécimens de loups pouvant être abattus, soit 100 à 105 individus au plan national. Il serait peut-être temps de revoir les effectifs de cette espèce, présente sur l’ensemble du territoire national et d’adapter l’effectif à abattre en parallèle. Chaque année, les experts de l’OFB nous annoncent une population estimée entre 500 et 600 individus. Les instances politiques et scientifiques nous cachent la vérité depuis trop d’années. Les attaques incessantes en sont la preuve. Est-il aujourd’hui possible d’avoir la vérité sur ces chiffres ?

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