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Les prédateurs en question à l’Assemblée nationale

Le conseiller départemental de la Réunion, Jean-François Nativel a organisé ce mercredi 20 octobre une présentation intéressante à l’Assemblée nationale sur le thème des prédateurs. Pourquoi leur ré-introduction et leur protection excessive posent-elles des problèmes ?

Une présentation exhaustive à propos des ours, loups et requins.

Le thème de la réunion était « La problématique des prédateurs ». En effet, il s’agit bien d’un problème quand ces prédateurs sont artificiellement ré-introduits et/ou excessivement protégés. Pour aborder tous ces thèmes, plusieurs intervenants se sont succédés. Magali Lacube, éleveuse dans l’Ariège et Olivier Maurin, berger nous ont fait part de leur colère face à la politique de ré-introduction de l’ours. Politique qu’ils jugent autoritaire et dangereuse pour la vie économique des montagnes pyrénéennes.

Le conseiller départemental de La Réunion, Jean-François Nativel (LMR), initiateur de cette présentation nous a présenté la situation de l’île confrontée au retour des requins bouledogues. Depuis 2011, cet ancien sportif de haut niveau, s’est lancé dans un combat acharné pour que le risque requin soit pris en compte et que les pouvoirs publics mettent en oeuvre une réponse adaptée. La baignade et les sports marins ne sont pratiquement plus possibles aujourd’hui à La Réunion. Il essaie de démontrer l’incohérence de la création d’une réserve marine au coeur d’une zone balnéaire. Il demande une dérogation à la règle de protection des espèces protégées et dénonce l’absence de moyens suffisants pour protéger les humains et l’activité touristique, essentielle pour l’île.

Lire aussi : La Réunion : 25 attaques de requin en 10 ans, 11 morts

Bruno Lecomte, éleveur de chèvres dans les Vosges lui a succédé. Il est devenu un spécialiste des questions liées au retour du loup. Il a présenté sans ambages la situation catastrophique des éleveurs dans les régions où le loup sévit. Tout aussi clairement, il a démontré que l’OFB minimise sciemment l’impact du prédateur. Tout d’abord en niant le nombre réel de loups présents en France puis en refusant d’admettre la responsabilité de cet animal dans beaucoup d’attaques.

Des prédateurs différents mais les mêmes conséquences pour l’homme.

Requin, loup, ours, des animaux différents, des régions du monde différentes mais un même constat. Leur retour naturel (ou non), la protection excessive dont ils bénéficient posent de graves problèmes à l’humain. Désertification rurale, baisse d’activité économique, faillite de petits exploitants, future disparition de l’élevage extensif, des transhumances, du pâturage de montagne avec toutes leurs conséquences directes et indirectes.

On nous dit que le loup est l’ami de la biodiversité (la fameuse fable de Yellowstone). En fait, c’est tout le contraire. Plus de bergers et de troupeaux en montagne, cela veut dire que le milieu de moyenne montagne va se fermer et que les espèces qui bénéficient de ce milieu varié vont disparaître. Si les milieux se ferment, plus de tétras ni de lagopèdes. On nous dit que ces prédateurs régulent naturellement la faune. C’est faux ; ils tuent sans distinction, sans quota, en toute saison à la différence du chasseur qui gère les populations. Quand le loup s’installe dans un secteur, plus de mouflons, de chamois ni de chevreuils. Sans parler des animaux d’élevage. Quand l’ours empêche les troupeaux d’aller en alpage, c’est toute l’activité économique d’une vallée qui en pâtit.

Des problèmes causés par une idéologie dangereuse pour l’homme

L’écologie radicale prônée par certains est à la source de tous ces problèmes. Cette dérive de la pensée écologique voit en l’homme la source de tous les problèmes et entend réduire son influence autant que possible. Cela débouche sur la volonté de « libérer » des espaces pour y faire pousser une forêt primaire au coeur de l’Europe. Que vont devenir les habitants de cette zone ? Des réfugiés au coeur de leur propre pays ?

Cela encourage aussi à ré-introduire des grands prédateurs sur des espaces où ils avaient disparus. Quid de l’élevage ? Cela permet à une ministre de souhaiter plus de 10% de notre territoire en « zones de protection forte » où les activités humaines seront restreintes voire interdites.

On retrouve ce discours exprimé de façon plus simpliste et plus agressive dans les lettres de Brigitte Bardot qui se répand en injures contre le genre humain. Le problème est que cette idéologie n’exprime que du refus, ne se manifeste que par des interdictions et ne peut se mettre en oeuvre que par un certain autoritarisme car les populations des territoires concernés y sont opposées. C’est la mort des paysans, des éleveurs, des chasseurs, des pêcheurs.

Les paroles et les actes de certains politiques sont la preuve de leur volonté d’imposer et non de convaincre. Barbara Pompili ne veut pas entendre l’opposition des élus ruraux et des habitants à l’implantation des éoliennes. Sa politique anti-chasse a fait descendre 55 000 chasseurs dans la rue le 18 septembre dernier. Sandrine Rousseau, candidate malheureuse à la primaire EELV, a récemment déclaré qu’elle voulait « un état fort » pour imposer la transition nécessaire. Le résultat est que c’est l’homme qui est perdant. Oui, l’animalisme et sa traduction politique, l’écologie radicale, sont des anti-humanisme.

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