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Épizootie aviaire, les chasseurs, sentinelles sanitaires.

L’épidémie de grippe aviaire se propage rapidement. Depuis le début de la nouvelle année, plusieurs foyers ont ainsi été détectés dans les départements du Gers et des Hautes-Pyrénées. La chasse en subit les conséquences en voyant certaines pratiques être interdites. Bien sûr, les chasseurs de gibier d’eau sont affectés par cette situation, il ne faut pourtant pas oublier que les premiers concernés et les plus durement touchés sont les éleveurs qui voient leur cheptel abattu et leurs revenus gravement diminués. Une situation de crise où les chasseurs, de manière naturelle, jouent leur rôle de sentinelles sanitaires.

Acteur majeur de la santé de notre environnement

Depuis le retour de la grippe aviaire, la fédération départementale des chasseurs du Gers s’investit au plan scientifique et procède à des analyses. Ainsi, une cinquantaine d’oiseaux (bécasses, palombes, grives etc…) ont pu être analysés. Michel Bonnotte, administrateur à la fédération du Gers et chargé du sanitaire assure dans la dépêche.fr « nous n’avons trouvé aucun oiseau porteur« . Les autopsie sont réalisées par le laboratoire vétérinaire départemental.

La FDC n’a pas entendu l’arrivée de la grippe aviaire pour réagir d’un point de vue sanitaire. En effet, en collaboration avec l’Office français de la biodiversité (OFB), la fédération nationale des chasseurs, le ministère de l’agriculture et le LVD, elle fait fonctionner le réseau SAGIR (« surveiller pour agir »). Michel Bonnotte explique qu’il s’agit « d’un réseau de surveillance de la faune sauvage », chassable ou non.

Sentinelle sanitaire

« Les chasseurs sont des sentinelles, qui parcourent le terrain, ce qui permet de tirer la sonnette d’alarme ».

Michel Bonnotte

Outre le réseau SAGIR, les chasseurs mènent de nombreuses actions de contrôle sanitaire de la faune sauvage. Par exemple, lors des chasses aux grand gibier, chaque animal est examiné par un chasseur (formé au niveau sanitaire). Au moindre doute, des analyses sont lancées. Les chasseurs participent au réseau Sylvatub de surveillance de la tuberculose bovine sur 18 communes du Gers. Et, enfin, ils ont créé une collecte aléatoire d’échantillons sur des animaux en partenariat avec le LVD qui stocke ces prélèvements depuis plusieurs années au cas où des maladies surviendraient. Ainsi, grâce à leurs compétences et à leur vigilance, les chasseurs assurent un véritable maillage du territoire contribuant à l’information de l’état sanitaire de la faune sauvage. Ce qui permet aussi d’intervenir rapidement en cas de découvertes inquiétantes.

Pour la FDC du Gers, cette surveillance répond à quatre enjeux : « patrimonial (pour agir sur la biodiversité), scientifique (pour contribuer à résoudre les problèmes perturbant l’écosystème), cynégétique (pour la qualité du gibier) et économique (pour aider à préserver les filières animales domestiques). » Ce rôle est donc un véritable atout pour le territoire rural et urbain. Qu’on le veuille ou non, la chasse d’aujourd’hui se veut scientifique et technique.

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