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Genève, le fameux canton « sans chasse » va tirer des cerfs…

Depuis 1974 Genève est un canton sans chasse. Sans chasse mais pas sans régulation. L’exemple des cerfs des bois de Versoix montre bien que l’homme doit intervenir pour garantir un équilibre et que le sacro-saint exemple de Genève est un mauvais exemple.

Trop de cerfs dans les bois de Versoix.

Que se passe-t-il dans le canton de Genève ? Le fameux canton « sans chasse » dont l’exemple est cité par tous les anti-chasse envisage de tirer une dizaine de cerfs chaque année. Pourquoi ? La réponse est claire : il s’agit de protéger la forêt et l’agriculture. Comme dirait Franc-Aller, « Et oui Jean-Kevin, la nature ne s’auto-régule pas ». Le chef des gardes de l’environnement du canton, Yves Bourguignon déclare que « par rapport aux années 2000, l’indice kilométrique d’abondance de cerfs (autrement dit, leur densité estimée) a doublé, et que le taux d’abroutissement (proportion de pousses d’arbres mangées par les animaux) ne cesse d’augmenter. Nous avons la responsabilité de trouver un équilibre entre les différentes politiques publiques, l’agriculture, la biodiversité, la forêt, et de prendre en compte les souhaits de nos partenaires. » Il est donc envisagé de tirer une dizaine d’individus par an. Même Philippe Roch, l’ancien secrétaire d’État à l’Environnement, un des artisans de la votation de 1974, avoue aujourd’hui être favorable à cette mesure. « S’il y a trop de cerfs dans les bois de Versoix, cela peut aussi être mauvais pour eux-mêmes. Le risque de maladies s’accroît, ainsi que le risque d’accidents sur les routes. »

Genève un mauvais exemple.

La votation de 1974 qui a conduit à l’interdiction de la chasse dans le canton a contraint les autorités à prendre des séries de mesures qui coûtent des sommes importantes aux contribuables genevois et qui s’avèrent avoir des conséquences néfastes pour l’environnement. Ne plus chasser a favorisé l’augmentation des populations de cerfs, chevreuils, sangliers et de corvidés. Évidemment, les cultures et la forêt en ont subi les nuisances. Il a donc fallu mettre en place une régulation effectuée par des fonctionnaires cantonaux et déployer des kilomètres de clôtures pour protéger les terres agricoles et la forêt. Ces clôtures ont conduit à une fragmentation du territoire et empêchent la libre circulation de la grande faune (les fameux corridors écologiques). 70 km de clôtures sur un aussi petit territoire ne semblent pas choquer les zozos anti-chasse alors qu’ils s’insurgent contre celles déployées en Sologne. Est-ce de l’incohérence, de l’hypocrisie ou tout simplement de l’incompétence. Je pencherais pour les trois réunies…

Conclusion évidente : l’interdiction de la chasse votée en 1974 par une population majoritairement urbaine sans aucune connaissance des enjeux de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique a conduit à des déséquilibres, à la fragmentation des territoires, à une régulation mise en oeuvre par des fonctionnaires sans aucun souci d’éthique de chasse. On y tire autant d’animaux qu’ailleurs mais la morale est sauve, ce ne sont pas des chasseurs ! Ce qui démontre bien que, pour les anti-chasse, ce qui compte, ce n’est pas le soi-disant bien-être animal mais la haine des chasseurs.

Les études de Manue Piachaud.

Cet exemple de Genève a fait l’objet d’une étude d’une scientifique suisse, Manue Piachaud, que nous avions eu le plaisir d’interviewer en octobre dernier. Je vous invite à regarder cette cet entretien sur le lien suivant :

Le système paraît tout à fait approprié pour un canton très urbanisé, mais sur un plus grand territoire, les conséquences financières, techniques et en termes de main d’œuvre seraient énormes

Manue Piachaud

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