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En quête de mues de cerfs.

A cette époque de l’année, les cerfs sont en pleine mue. Ils perdent leurs bois pour laisser la place aux nouveaux. Certains passionnés attendent ce moment avec impatience. Il permet de suivre certains animaux d’une année à l’autre et d’enrichir des collections parfois impressionnantes.

La mue annuelle des cerfs.

Le cerf perd ses bois au mois de février/mars pour les plus âgés, les plus jeunes les perdent plus tard en avril/mai. La repousse durera jusqu’à fin août pour atteindre leur plein développement au moment du rut. Les bois doivent tomber chaque année pour repousser plus gros, plus grand et plus long. Dès qu’ils ont perdu les bois, le sang va de nouveau ramener de la matière et un os va se reconstruire. Un grand cerf va repousser jusqu’à 2m20 et jusqu’à 7 kilos d’os en 140 jours. En fin de vie, ce cycle va s’inverser et la repousse sera moins belle ; on dit que le cerf « ravale », ceci intervient en général à partir de 10 ans.

Le dieu gaulois Cernunnos, symbole du renouveau.

Ce phénomène était considéré par les celtes comme un symbole des cycles de la nature. Le dieu celte Cernunnos, était représenté avec des bois de cerfs, il est le dieu gaulois du renouveau et des cycles naturels. On le retrouve des des Balkans jusqu’en Irlande. En fait, son origine remonte à l’aube de l’humanité, à une époque où s’éveille la sensibilité religieuse de nos ancêtres de la lointaine préhistoire. De tous temps, le cerf est symboliquement lié aux notions d’abondance, de fécondité.

Cernunnos, chaudron de Gundestrup (or et argent), Ier siècle avant J.-C., Copenhague, Musée national.

La passion des mues.

Parfois le hasard permet de faire de belles trouvailles mais trouver une mue est une quête, parfois longue, qui demande de la patience et une bonne connaissance du territoire et des animaux. Un passionné explique, « il faut connaître au mieux les mœurs, les habitudes, des animaux. De se focaliser plutôt sur un territoire donné et ainsi éviter de trop se diversifier, pour voir où les animaux se situent la nuit, voir où ils vont se remiser la journée, essayer de découvrir les passages, les coulées qu’ils utilisent le plus régulièrement. Tous ces indices feront qu’avec de la persévérance, de la patience, le facteur chance aussi parfois, on peut de temps en temps trouver une mue. »

Petit rappel de la loi.

La mue est un produit de la nature attachée à la propriété du sol sur lequel elle se trouve. L’article 546 du Code Civil dispose ainsi que « la propriété d’une chose, soit mobilière, soit immobilière, donne droit sur tout ce qu’elle produit, et sur ce qui s’y unit accessoirement, soit naturellement, soit artificiellement ». Il n’y a donc aucune ambiguïté possible : ramasser une mue sur un terrain sans l’accord ou l’autorisation du propriétaire des lieux est prohibé. Nul n’est censé ignorer la loi et les populations de plus en plus urbaines qui considèrent que la nature est un vaste jardin dans lequel on se promène et où on peut ramasser tout ce que l’on y trouve sans contrainte doivent le savoir. Ceci vaut aussi pour les champignons, les fruits et autres végétaux…

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