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Le chacal doré en France. Arrivée naturelle ?

Le 8 février 2021, par Denis Plat

Depuis quelques mois, on nous annonce des observations de chacals dorés en France. Cet animal, naturellement présent dans les Balkans et en Asie serait en train de coloniser « naturellement » notre pays. 

Les observation récentes ont été faites en Haute-Savoie, dans les Bouches du Rhône et la dernière en date dans les Deux-Sèvres. Cette répartition étrange et pour le moins dispersée ne manque pas d’interroger les spécialistes. S’il arrive, comme il est dit, des Balkans, les premières observations devraient logiquement être faites dans les départements du Sud-Est de la France. En voir un dans les Deux-Sèvres peut signifier deux choses : soit cet animal fait du parachutisme et a atterri malencontreusement dans ce département de l’Ouest, soit il y a été introduit artificiellement. Certains vont jusqu’à faire le parallèle avec la multiplication exponentielle des loups d’origines diverses sur notre territoire. Assiste-t-on à des lâchers de chacals dorés comme il y a eu des lâchers de loups ? Quelques adeptes du ré-ensauvagement s’amusent-ils avec cette espèce comme ils se sont amusés avec le loup ?

Quel est son statut ?

En 1996, l’espèce a été classée dans la catégorie « Faible risque » sur la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN http://www.iucnredlist.org.

En Europe, le chacal doré figure à l’annexe V de la directive Habitats-faune-flore, ce qui ne lui confère pas de statut de protection particulier, même si les États membres doivent s’assurer que la population se maintient dans un état de conservation satisfaisant. Par ailleurs, la Commission européenne a conclu en 2016 que « les données scientifiques issues de la biologie moléculaire montrent que le chacal doré n’a pas été introduit dans les pays européens par l’homme, il ne doit donc pas être traité comme étranger ». Il n’a donc pas le statut d’espèce exotique en Europe.

Son statut au niveau national diffère selon les pays : protégé chez certains (Allemagne, Suisse, Italie…), régulé chez d’autres (Estonie, Serbie, Bulgarie…).

En France, dès lors qu’une espèce se maintient dans le milieu naturel et que l’homme n’est pas à l’origine de son introduction, la qualification de gibier est retenue. Il y a donc lieu de lui appliquer les règles relatives à la police de la chasse. Le chacal doré n’apparaît pas dans l’arrêté qui liste les espèces chassables (arrêté du 26 juin 1987), c’est donc une espèce de gibier non chassable.

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