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Une « spécialiste » a trouvé la solution miracle pour limiter la prolifération des sangliers.

La c… du jour nous vient d’une grande spécialiste de la faune sauvage qui se présente elle-même comme éducatrice animalière et fan de manga et de Pokémon. Avec de telles références, vous pouvez être certains du sérieux de ses propositions.

La solution miracle de la spécialiste (interdit de rire…)

  • Interdire la chasse
  • Interdire les élevages intensifs de sangliers
  • Poser des implants contraceptifs, ce qui limitera la reproduction et permettra aux laies de reposer deux portées…

Après les fantasmes, voyons la réalité.

Interdire les élevages.

Lors de la saison dernière les chasseurs ont tué 810 000 sangliers.

Nombre de sangliers élevés en France : 40 000 (en deux catégories A et B) dont la moitié part dans la filière alimentaire (boucherie, produits de venaison) et l’autre à destination des enclos de chasse fermés.

La prolifération ne peut pas venir des élevages puisqu’il s’agit de sangliers qui ne sont pas relâchés dans la nature. Les sangliers tous types d’élevage confondus ne représentent que 5% du total des sangliers tués à la chasse. Ce constat est tout aussi valable pour les autres espèces de grand gibier ; ceux qui sont élevés ne représentent qu’une part infime des prélèvements effectués par les chasseurs.

En élevagePrélevés à la chasse
Sangliers40 000810 000
Chevreuils2000600 000
Cerfs300068 000

La contraception.

Il y aurait en France environ 700 000 laies à traiter. Comment les traiter ? Il faudra d’abord les localiser, les anesthésier puis leur poser l’implant de manière chirurgicale et renouveler l’opération tous les deux ans. Bon courage…

Un expérience avait été tentée il y a quelques années aux États-Unis pour les sangliers et les cerfs de Virginie avec le Gonacon, un vaccin. Cela n’a pas donné les résultats escomptés et la chasse n’a pas cessé, c’est le moins que l’on puisse dire. L’expérience ne concernait que des zones spécifiques non chassées ou difficilement chassables (zones péri-urbaines par exemple). De plus quelles seraient les conséquences sur l’espèce d’un tel traitement ?

« Les laies pourront se reposer entre deux portées »… Le souci du bien-être animal toujours. C’est bien… On mesure là la grande connaissance de la biologie du sanglier de cette dame. Les laies font en moyenne 3 portées en deux ans. La gestation dure 3 mois, 3 semaines et 3 jours. Il me semble qu’elles ont donc largement le temps de se reposer. Néanmoins, merci à Marie-Hélène pour ces propositions intéressantes !

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