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Nouvelle proposition de loi contre la chasse à courre

Proposition de loi Chasse à courre

Nouvelle proposition de loi contre la chasse à courre

Divers députés y compris de la majorité , ont plaidé mardi 6 février pour une proposition de loi commune, déposée à l’initiative de Bastien Lachaud (élu de La France insoumise en Seine-Saint-Denis), afin d’interdire la chasse à courre,

Le texte de cette proposition de loi est déposé par Bastien LACHAUD, Mathilde PANOT, Jean-Luc MÉLENCHON, Adrien QUATENNENS, Michel LARIVE, Alexis CORBIÈRE, Éric COQUEREL, Ugo BERNALICIS, Caroline FIAT, Loïc PRUD’HOMME, Émilie GUEREL, Éric STRAUMANN, Jean-Paul LECOQ, Marie-George BUFFET, Sébastien JUMEL, Florence GRANJUS, Maud PETIT, Erwan BALANANT, Patricia GALLERNEAU,

La chasse à courre, à cor et à cri est une pratique nobiliaire, oligarchique et barbare, digne d’un autre âge. Elle doit être interdite dans notre pays, comme la Grande Révolution de 1789 l’avait déjà fait.

Elle concerne une infime minorité des chasseurs de notre pays. Un équipage coûte 150 000 € par an. 450 équipages (10 000 pratiquants, 17 000 chiens et 7 000 chevaux) massacrent cerf, chevreuil, sanglier ou,
plus modestement, renard, lièvre ou lapin. Cette activité ne concerne que 0,01 % des 1,2 million de chasseurs, bien loin d’être une tradition populaire de notre pays.

Une proposition de loi déposée en 2005 à l’Assemblée nationale par quinze député·e·s de l’UMP demande l’interdiction de la chasse à courre. Une deuxième proposition de loi a été déposée par les membres du groupe écologiste en 2013, dont le Président actuel de l’Assemblée nationale de Rugy. Une nouvelle proposition de loi a été déposée au Sénat au mois de novembre 2017 sur ce sujet.

Le ministre chargé de la transition écologique et solidaire, M. Nicolas Hulot, a lui-même qualifié la chasse à courre de « pratique d’une autre époque ». La chasse à courre est interdite dans de nombreux pays européens. Après l’Allemagne il y a plusieurs décennies, la Belgique en 1995, l’Écosse en 2002, l’Angleterre et le Pays de Galles ont interdit en 2005 la chasse à courre sur leur territoire. Notre pays devient le terrain de jeu des équipages de ces pays. Cette pratique barbare n’a aucune utilité sociale.

Elle ne contribue pas à la nécessaire régulation des espèces. Elle permet simplement à certains de laisser libre cours à leur désir de violence aveugle. La chasse à courre consiste à poursuivre un animal à cheval jusqu’à ce qu’il s’épuise afin de l’achever à l’arme blanche, si les chiens ne l’ont pas déjà déchiqueté. Les examens biochimiques effectués sur des échantillons de muscle et de sang de cerfs victimes sont caractéristiques d’un grand stress et de souffrances spécifiques. 

Enfin, la chasse à courre mène à des troubles de l’ordre public. La population accepte de moins en moins de telles pratiques et les oppositions avec les chasseurs sont de plus en plus récurrentes.  

Il est donc temps que notre pays se dote d’une législation visant à interdire la chasse à courre, assortie d’un plan de réhabilitation concertée des chiens, visant à éviter les abandons ou l’euthanasie. C’est l’objet de cette proposition de loi

Nicolas Hulot a priori favorable à ce texte

La proposition de loi reprend les articles d’une proposition de loi déposée par la sénatrice et ancienne ministre Laurence Rossignol (PS) le 22 novembre 2017 visant à interdire « la chasse à courre, à cor et à cri », mais jamais inscrite à l’ordre du jour parlementaire. Elle suggère que cette pratique soit punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, avait indiqué fin novembre souhaiter « conduire bientôt une grande réflexion sur la condition animale avec le ministre de l’Agriculture ». « Certaines pratiques, comme la chasse à courre, prolongent l’agonie et le stress de l’animal. Cela me heurte profondément », avait-il dit dans une interview à L’Obs.

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