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Les chasseurs suivent des oies cendrées avec des balises GPS

La fédération des chasseurs de Loire-Atlantique a décidé de mieux connaître les habitudes des oies cendrées. Une étude a été lancée sur la population d’oies cendrées du lac de Grand-Lieu et de l’estuaire de la Loire. Pour parfaire ses données, la FDC44 a équipé trente oiseaux d’une balise GPS. Un programme scientifique important, qui se verra enrichir de multiples données.

Un oiseau migrateur méconnu

Chaque année, plusieurs milliers d’oies cendrées hivernent en Loire-Atlantique, plus particulièrement sur deux secteurs, le lac de Grand-Lieu et l’estuaire de la Loire. Ces deux zones humides, riches de biodiversité, accueillent pour l’un, plus d’une centaine de couples nicheurs et pour le second une trentaine.

Cette espèce, dont les populations ne cessent d’augmenter, n’est pas assez connue. La FNC avait d’ailleurs demandé de bien déclarer les prélèvements d’oies cendrées (voir l’article en cliquant ici). La FDC44 a décidé de lancer un programme afin de « suivre la dispersion post-nuptiale » de ces oies.

30 oiseaux équipés

La FDC44 a procédé à la capture de trente oies cendrées afin de lancer le programme de suivi. Une fois capturés les oiseaux ont été équipés d’une balise GPS puis relâchés. « On en a posé 10 en 2020 et 20 en 2021. Le coût de chaque balise est de 1 500 €, financés à 80 % par les associations de chasse spécialisées au gibier d’eau : l’association nationale et les associations de Brière, Gironde, Vendée notamment. Les 20 % restant sont pris en charge par la fédération de Loire-Atlantique qui finance également le temps de travail » souligne Denis Dabo directeur de la FDC44. Les balises enregistrent le point GPS des oiseaux toutes les 15 minutes, les données sont transmises au service technique de la FDC. Dans ce service, deux techniciens spécialisés dans le gibier d’eau traitent les informations reçues.

Une étude de la migration post-nuptiale

« Ça a permis de mettre en évidence un phénomène que personne n’avait observé. À partir de mai et juin, les oies partent vers le sud des Pays-Bas et y passent tout l’été. Puis en septembre-octobre, elles reviennent les unes dans l’estuaire, les autres à Grand-Lieu » soulignent-ils. « Elles parcourent un périple de 500 km en 8 heures, à la vitesse moyenne de 80 km/h et à 2 500 m d’altitude », avec comme question « pourquoi partent-elles l’été aux Pays-bas ? » souligne le directeur de la FDC44. L’équipe scientifique va tenter de comprendre le phénomène.

La FDC44 souhaite également comprendre et connaître la répartition et l’utilisation de l’espace dans l’estuaire par l’espèce. « Il y a trois sites bien identifiés où elles restent : le banc de Bilho (entre Saint-Nazaire et Saint-Brevin), la réserve de Pierre Rouge à Lavau et les réserves du Massereau et du Migron à Frossay. On va voir de quoi elles se nourrissent, la hauteur des plans d’eau qu’elles fréquentent… Bref, voir quel est le milieu le plus favorable pour elles ». Un programme scientifique riche, qui permettra une nouvelle fois, aux chasseurs d’enrichir leurs données scientifiques.

Une étude très intéressante, d’un chercheur suédois qui fait le lien entre migration et chasse est à lire ici.

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