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La chasse à la glu les chasseurs ne baissent pas les bras !

CHASSE A LA GLU

Notre patrimoine en voie de disparition !

« Rien n’est plus beau que le chant des oiseaux »

 


 

Un amendement supprimant cette pratique ancestrale provoque un tollé dans les milieux cynégétiques.

Chasseurs et politiques ne désarment pas et s’invitent dans le débat avant l’examen de la loi au Sénat

 

La pratique des gluaux est la plus ancienne des différents modes de chasse à la grive. Son apparition remonterait du temps des Grecs puis des Romains, deux civilisations amateurs de turdidés. Il consiste à attraper des grives dans des pièges collants, afin de les conditionner à en faire des appelants.

Plus de deux mille ans d’histoire de la chasse rayés d’un trait de plume ? Les chasseurs en ont bien peur… Depuis le vote en première lecture de l’amendement au projet de loi relatif à la biodiversité et prévoyant l’interdiction de la chasse à la glu, des voix s’élèvent avant son adoption par le Sénat. Ils n’étaient pourtant que treize députés sur les bancs de l’assemblée, ce 19 mars dernier… Huit pour, cinq contre. Et la députée EELV Laurence Abeille d’obtenir gain de cause. Sur le fondement, notamment, du manque de spécificité de cette chasse et de la difficulté à la contrôler. De quoi faire bondir les fédérations concernées. Consternée par « la totale méconnaissance de cette pratique« , la Fédération nationale des chasseurs en rappelle les principes : « les oiseaux qui pourraient être capturés accidentellement sont immédiatement nettoyés et libérés sous peine de verbalisation. »

Lobbying auprès des élus

Les quotas de capture sont aussi très strictement encadrés et limités à onze prises par an. Des grives ou merles tombés dans les mailles du filet, qui une fois en cage, deviendront des appelants destinés à en chasser d’autres. « Scandaleux, honteux, lamentable » titrait ainsi une tribune signée de la main de Marc Meissel, président de la Fédération régionale. Plus que le mauvais procès intenté à cette tradition provençale par « idéologie sectaire « les signataires s’indignaient de « la trahison du monde politique. » « De tous ceux qui s’étaient prononcés pour le maintien de cette pratique et n’ont pas respecté leurs engagements. »

Dans le viseur des chasseurs varois, leurs députés, dont aucun n’a siégé pour défendre leurs intérêts. Absente le jour de l’examen et du vote de l’amendement en première lecture, la députée-maire de la sixième circonscription Josette Pons a tant bien que mal tenté de corriger le tir. Par une question orale posée à la ministre Ségolène Royale, reprenant les mêmes arguments que ceux déjà énoncés un mois plus tôt et ayant fait l’objet d’un débat.

 

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Corriger le tir…

La question était donc davantage de savoir: « Si nous présentons en deuxième lecture un amendement autorisant à nouveau cette chasse provençale traditionnelle, a-t-il des chances d’être voté ou Mme la ministre s’y opposera-t-elle ? » Tous les leviers sont donc activés pour faire capoter l’adoption du projet de loi avec cet amendement en l’état.

À Brignoles, Josette Pons a aussi sollicité son conseil municipal pour qu’il acte d’une motion soutenant la chasse à la glu. Plusieurs villages du Var en ont fait autant. De telle sorte que, lors de la dernière assemblée générale de la Fédération varoise, Marc Meissel se montrait à la fois prudent et optimiste.

« Je pense que si nous menons la lutte nécessaire auprès du Sénat nous obtiendrons de l’Assemblée nationale en deuxième et dernière lecture l’annulation définitive de cet amendement. »

Si l’épisode de « défiance » à l’égard des parlementaires varois est bien clos, le lobby des chasseurs est encore loin d’avoir déposé les armes.

On estime à 2700 le nombre de pratiquants de ce mode de chasse dans le Var.

 

Pour mieux comprendre les passionnés de cette chasse traditionnelle voici un documentaire trés agréable. Ne connaissant pas cette pratique et voyant de plus en plus de tapage autour de celle ci j’ai cherché et trouvé des réponses.

 

 

Le Sénateur des Alpes-de-Haute-Provence a déposé un amendement visant à préserver ce mode traditionnel de chasse.

Jean-Yves Roux, Sénateur des Alpes-de-Haute-Provence, a défendu la chasse traditionnelle à la Glu lors de l’examen du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, dit «Projet de loi Biodiversité», en commission du développement durable, au Sénat, les mardi 7 et mercredi 8 juillet. Le projet de loi prévoit d’interdire cette chasse traditionnelle. Le Sénateur a déposé un amendement visant à préserver cette chasse et à maintenir le modèle existant. L’amendement a été adopté.

Pour Jean-Yves Roux « Ce mode de chasse n’est pas anecdotique : les chasseurs le pratiquant participent à l’entretien des postes et des cabanes et sauvegardent l’environnement et le patrimoine naturel dans nos régions, où les incendies de forêt sont récurrents et ont de sévères conséquences sur les espaces boisés méditerranéens. […] Il ne faut pas être caricatural lorsque l’on évoque la chasse ; cette pratique traditionnelle a une utilité beaucoup plus large que celle véhiculée dans l’imaginaire collectif et il s’agit là de défendre une culture garante de l’entretien de nos paysages, faune et flore provençales comprises»

 

 

 

 

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