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Formation des chasseurs corses à l’examen sanitaire du gibier

Les fédérations départementales de chasse mettent à disposition un catalogue proposant chaque année une vingtaine de formations différentes. En Haute-Corse, la FDC a accueilli plus d’une trentaine de chasseurs, venus se former sur l’examen sanitaire du gibier sauvage.

Pédagogie cynégétique

Les formations proposées par les fédérations départementales sont accessibles à tous les chasseurs. Remise à niveau, découverte, amélioration des savoirs, tout est possible. A Francardo, en Haute-Corse, la FDC a organisé un stage de formation officielle à l’examen sanitaire initial du gibier sauvage. Destinée principalement aux sociétés de chasse du département, cette session a accueilli une trentaine de chasseurs.

Christian Pietri, salarié de la FDC de Haute-Corse, explique : « L’examen consiste à observer minutieusement le corps et les viscères de l’animal qui vient d’être chassé et éviscéré. Cela, afin d’écarter de la consommation les carcasses pouvant présenter un risque sanitaire pour le consommateur. C’est d’autant plus important que contrairement au bétail, l’observation des viscères par les services vétérinaires d’inspection n’est pas possible pour le gibier. Les chasseurs formés à l’examen initial et disposant d’une attestation de formation peuvent ensuite remplir les fiches d’accompagnement du gibier sauvage afin d’y reporter leurs constatations. Ces fiches doivent accompagner les carcasses jusqu’à leur destination finale, afin d’assurer une parfaite traçabilité ».

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L’examen sanitaire est obligatoire en cas de cession

Il est important de savoir que le chasseur qui met sur le marché des carcasses d’animaux tués à la chasse est responsable de leur qualité sanitaire. L’examen n’est que recommandé pour une autoconsommation. Par contre, dans le cas d’une cession (gratuite ou payante), à un consommateur direct, il devient obligatoire si la carcasse en peau est cédée : « à un commerce de détail local fournissant directement le consommateur final, à un établissement de traitement du gibier sauvage agréé ou dans le cadre d’un repas de chasse ou d’un repas associatif ».

En Corse, contrairement au « continent », la commercialisation du sanglier est inexistante. Ce qui explique la rareté de la pratique de ce type d’examen. Cependant, Christian Pietri invite « les chasseurs à redoubler de vigilance quand ils donnent de la viande de sanglier, car le risque n’est jamais nul ». Même si la cuisson longue et à cœur permet d’éliminer les zoonoses, l’inspection minutieuse de l’animal est une démarche à automatiser.

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Trichines et tuberculose bovine à l’œil

Les trichines ainsi que les bactéries de la tuberculose bovine font partie des pathologies à surveiller. Dire que les chasseurs sont des sentinelles de la nature n’est pas seulement un slogan. Inspecter les animaux prélevés permet de se préserver et de détecter des maladies. En parallèle, former un grand nombre de chasseurs permet de limiter la propagation d’une maladie. La peste porcine a pu être rapidement localisée grâce aux observations des chasseurs.

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