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Braconnage de nuit sur Sanglier 2 personnes au tribunal .

Deux jeunes hommes comparaissaient ce mardi devant le tribunal correctionnel de Vesoul pour chasse non autorisée, en réunion et de nuit.




« L’un qualifie les faits de débiles, l’autre d’inutiles. Des qualificatifs auxquels j’aimerais ajouter inconsidérés, dangereux, irresponsables », tonne Julie Bressand, vice-procureure de la République. À la barre se tiennent deux grands jeunes hommes au casier judiciaire jusqu’alors vierge. Ils comparaissaient, ce mardi à Vesoul, pour chasse non autorisée, en réunion et de nuit.

Le 3 août, en fin d’après-midi, ils étaient partis traquer le renard dans une forêt giboyeuse du sud de la Haute-Saône. Mais la chasse au nuisible s’était prolongée bien au-delà des heures légales. Alors qu’ils « patrouillaient » dans un champ, ils avaient croisé la route d’un sanglier. Pris au piège des phares du véhicule, l’animal avait été abattu en trois tirs. Surpris par un témoin, les deux complices avaient tenté de dissimuler le cadavre. En vain.

Le président Jean-Philip Ghnassia décrit une sortie « en mode safari, pour le plaisir de tuer », avant de fustiger l’auteur des coups de feu : « Pour commettre les faits, il n’y a pas eu de problèmes, mais pour les assumer, c’est une autre histoire ! » Revenant sur les explications « guère cohérentes » fournies pas son client lors des auditions, Me Laurence Robert n’y voit pas « la négation d’un acte », mais plutôt « une accommodation des versions ».

Le conducteur, de son côté, a subi « la sanction paternelle », mais également la colère de certaines personnes après que la rumeur se fut confirmée au village. « Des douilles ont été déposées et des graffitis de toutes les couleurs ont été dessinés devant la maison familiale avec une flèche allant jusqu’au mot ‘’braco’’ », explique son avocate.

« Erreur de jeunesse »

Présent à l’audience, le président de l’association de chasse locale s’est montré beaucoup plus tolérant en évoquant « une grosse erreur de jeunesse ». L’Acca ne s’est d’ailleurs pas portée partie civile.

Âgés d’une vingtaine d’années, les prévenus, qui n’en menaient pas large, ont été condamnés à un mois de prison avec sursis. Auteur des tirs et chauffeur devront respectivement s’acquitter d’une amende de 700 et 500 euros. Ils seront par ailleurs privés de leur permis de chasse pour une durée de 30 et 24 mois.




 

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