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Une convention signée pour préserver le petit gibier dans l’Aude

Nombreux sont les projets de préservation des espèces mis en place au niveau départemental, alliant les différents acteurs de la ruralité. La semaine dernière, la fédération des chasseurs de l’Aude s’est réunie pour une commission concernant le petit gibier de plaine. Ainsi, à la fin de celle-ci, un accord a été trouvé pour préserver de nombreuses espèces.

Diversité et biodiversité

Le petit gibier de plaine était au cœur du débat cynégétique ces derniers temps. En effet, la FDC11 a souhaité faire de cette thématique un enjeu principal. Ainsi une commission s’est réunie dans les locaux de la fédération afin de « trouver ensemble des solutions qui permettront de préserver la présence de ces espèces sur nos territoires. Et pour que derrière, on puisse continuer à les chasser. Nous voulions communiquer avec les propriétaires, les aménageurs, les gestionnaires. Leur dire que chacun a la capacité de faire un plus pour ces espèces sédentaires. Avec des petits gestes peu coûteux, chacun peut apporter un plus à la biodiversité« , explique Patrice Lemoine, directeur de la FDC11.

Lors de cette réunion de nombreux acteurs concernés étaient présents. Alain Gignès, conseiller départemental, Jean-Pierre Alaux, président de la FDSEA, Fabien Mariscal, président des Jeunes Agriculteurs de l’Aude, Frédéric Rouanet, président du syndicat audois des vignerons, Jacques Serre de la Chambre d’agriculture de l’Aude ainsi que Pierre Bardiès de l’association des maires audois. La diversité de l’auditoire montrait bien l’intérêt porté à ce sujet. Aujourd’hui, le petit gibier de plaine est impacté par l’activité humaine. Cette concertation a donc pour objectif de trouver les solutions pour protéger certaines espèces.

Lire aussi : Favoriser le petit gibier en plaine agricole

La FDC11 fait signer une convention pour la préservation du petit gibier

Les missions menées par les instances cynégétiques sont nombreuses. Suivis, comptages, baguage. De nombreuses actions en faveur de la faune permettant de récolter de nombreuses informations. « On estime le nombre de couples sur le terrain. En été, on évalue l’indice de reproduction du gibier. Avec ces tendances, on est capable de savoir comment se situe l’espèce au niveau départemental » poursuit Patrice Lemoine. Après avoir détaillé et rappelé les missions de la FDC, le directeur a proposé des solutions. « Le conseil départemental nettoie les bords de route. À ces endroits, leurs machines débroussaillent sachant que 100% des nids de perdrix rouge sont faits ici, en bordure de culture. S’ils interviennent d’avril à juin, ils peuvent détruire ces nids. Pour nous, il est nécessaire d’adapter les périodes de nettoyage. D’intervenir avant ou après« .

Passionné, il poursuit à propos du lièvre, « qui fait également ses petits en bordure de champs« . Il propose donc d’équiper les engins agricoles d’un cadre avec des chaînes afin de faire fuir les animaux et ainsi éviter qu’ils ne soient broyés. Autre proposition concernant la caille des blés. « Il faudrait que maintenir l’état des chaumes plus longtemps, la partie des tiges de céréales qui reste sur le sol après la moisson. C’est l’un des seuls îlots de biodiversité qu’il reste. Ainsi, on préservera la présence des cailles de blés plus longtemps sur nos territoires« .

Ces nombreuses propositions ont permis d’éveiller l’intérêt des acteurs et une convention a été signée entre la fédération, ainsi que les structures présentes. Pour le directeur de la FDC11, tous se sont dits favorables à la mise en œuvre de ces actions, qui porteront leurs fruits pour l’ensemble du cortège vivant dans ce type d’habitat.

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