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Bilan des prélèvements de grand gibier pour la saison 2020-2021

Le réseau Ongulés sauvages publie son rapport sur les prélèvements de grand gibier pour la saison 2020-2021. Certains chiffres sont intéressants à étudier. Les commentaires du réseau Ongulés sauvages aussi. Ils méritent parfois une explication de texte…

Les chiffres bruts pour le grand gibier en France

Données issues du réseau Ongulés sauvages OFB-FNC-FDC

Le grand gibier se porte bien en France, c’est une première constatation. Tout au moins lorsqu’il est prélevé par les chasseurs… On constate une légère baisse du nombre de sangliers et une hausse pour les cerfs élaphes, daims et cerfs sika. Isards et chevreuils sont stables alors que chamois et mouflons sont en forte baisse.

Lire : Prélèvements ongulés sauvages. Saison 2020-2021 (réseau ongulés sauvages)

Conclusions par espèce de grand gibier

Sangliers : c’est la deuxième année que les prélèvements dépassent la barre des 800 000. Les populations des sangliers en France sont en constante augmentation. Cela pose les problèmes que l’on sait : dégâts en forte hausse, finances des FDC mises à mal par les indemnisations… A tel point que la FNC cherche à modifier les système actuel hérité de la loi de 1968 qui supprime le droit d’affût des agriculteurs.

Cerfs élaphes : augmentation des prélèvements mais baisse du taux de réalisation. Cela veut dire que les attributions de bracelets sont en hausse. Faut-il y voir l’influence des forestiers (privés ou ONF) qui prétendent que le cerf abime la forêt ? Ceux-ci plaident pour une augmentation des plans de chasse de cette espèce. Ce qui est parfois la cause de désaccords et de conflits avec les chasseurs qui accusent les forestiers de vouloir éradiquer cet animal dans certains massifs.

Daims : chiffres en hausse bien qu’il ne soit chassé que dans 51 départements. Cela veut-il dire que ses effectifs le sont aussi ? Sera-t-il le prochain ennemi public numéro 1 des exploitants sylvicoles ?

Cerfs sika : cette espèce exotique ne concerne que peu d’endroits en France et ses effectifs semblent en baisse. Nous avons néanmoins de grosses attributions de plans de chasse le concernant. Cet animal, originaire d’Asie, est issu de parcs et enclos d’où il se serait échappé. Il faut savoir que la majorité des populations actuelles descendent d’un mâle et de trois femelles offerts par l’empereur du Japon Meiji au président français Sadi Carnot en 1890.

Chevreuils : toujours de beaux prélèvements avec un total de 581 289. Il y a encore peu de temps, on tuait plus de chevreuils que de sangliers en France.

Isards : prélèvements stables depuis quelques années.

Chamois : forte baisse des prélèvements et du taux de réalisation. Le réseau ongulés sauvages y voit les conséquences de la tempête Alex qui aurait empêché la chasse dans certaines zones.

Mouflons : en baisse pour la troisième année consécutive. Moins de 2500 animaux prélevés. Pas d’explication donnée par le réseau à cette diminution.

Les deux espèces en forte diminution sont celles qui vivent dans les zones où le loup est bien implanté depuis plus 20 ans maintenant.

Est-ce un hasard ? Certainement pas. Les explications du réseau ongulés sauvages ne sont pas convaincantes. La tempête Alex serait la cause de cette diminution en ce qui concerne le chamois… Or cette tempête a surtout touché les Alpes-Maritimes qui n’est pas le seul département où se chasse le chamois. Loin de là, puisque les tableaux les plus importants sont réalisés en Haute-Savoie, Savoie, Isère et Hautes-Alpes. Ces départements n’ont pas été touchés par la tempête. Quant au mouflon, nous savons tous que c’est l’animal qui est le plus rapidement touché par le loup. Les massifs du Ventoux et du Vercors en sont la preuve ; les mouflons y ont pratiquement disparu.

Lire aussi : Les mensonges des amis du loup : plus de mouflons dans nos montagnes.

Faut-il donc voir dans cette tentative d’explication l’influence de l’OFB ? Cet organisme public dépendant du ministère de la transition écologique cherche par tous les moyens à minimiser la visibilité des conséquences de la prédation du loup. Que ce soit sur la grande faune sauvage ou sur l’élevage. Nous voyons là une des conséquences de la politique de ré-ensauvagement voulue par Barbara Pompili et mise en oeuvre par son ministère. Encore une fois nous avons la preuve que ce prédateur n’est pas un bienfait pour la biodiversité.

Lire aussi : L’ OFB ne compte pas les loups, il les suit…

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