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L’huîtrier-pie, cet habitant du littoral marin

Son plumage noir-blanc et son bec vif permet à tout observateur de bien le reconnaître. Il anime l’ouverture du gibier d’eau et offre aux sauvaginiers de vraies émotions. Son crie fort et aigu, très reconnaissable, nous rappelle que nous sommes proches d’un littoral marin. Vous l’aurez compris, aujourd’hui, zoom sur ce petit échassier élégant nommé l’huîtrier-pie.

Un robuste échassier

L’huîtrier-pie fait partie de la famille des Haematopodidés. On appelle ainsi huîtrier plusieurs espèces d’échassiers caractérisés par leur long bec aplati d’un rouge-orangé. Les huîtriers constituent le genre Haematopus de la famille des Haematopodidés. L’huîtrier-pie mesure de 40 cm à 48 cm, son envergure est de 80 cm à 86 cm et il pèse entre 430 g et 820 g. Cet échassier robuste est entièrement noir et blanc. Sa tête une partie de ses ailes ainsi que son dos sont noirs. La poitrine ainsi que le ventre sont blanc. Les pattes sont quant à elles roses, son bec est orange et ses yeux rouges. Chez cette espèce, il n’y a aucun dimorphisme sexuel entre mâle et femelle.

Habitat, alimentation et comportement

On le retrouve principalement sur les littoraux, cependant, il n’est pas rare de le croiser en intérieur, au milieu des terres agricoles. L’aire géographique d’hivernage de l’espèce est très vaste. Cet oiseau est présent du sud de la Scandinavie à l’Afrique de l’Ouest. En France, l’espèce se rencontre principalement le long des côtes de l’Atlantique et de la Manche.

Malgré son nom, l’huîtrier-pie ne se nourrit pas d’huîtres. Il préfère les mollusques bivalves (moules, coques). Comment fait-il pour les ouvrir ? Il y a deux manières, la première, il martèle sa prise avec son bec en écartant les valves. La seconde, il sectionne le muscle qui relie les valves. A ces mollusques s’ajoute des gastéropodes, des crabes ainsi que des vers marins. L’huîtrier-pie possède des organes tactiles à l’extrémité du bec lui permettant ainsi de trouver ses proies. Ces organes s’appellent : corpuscules de Herbst.

Cet oiseau est monogame. Généralement, les couples sont unis pour la vie. La période de reproduction est en avril-mai. Nichant à découvert, le mâle établit plusieurs nids parmi lesquels, la femelle fera le choix final, elle y déposera trois oeufs. Le nid est une construction rudimentaire, c’est une simple dépression garnie de coquillages et de débris d’algues. L’incubation des oeufs dure entre 24 et 35 jours. Chez cette espèce les petits sont nidifuges et la cohésion familiale est forte. Ainsi, les parents défendront les petits et continueront de les alimenter jusqu’à un mois après qu’ils sachent voler. Les couples qui nichent en France sont sédentaires. On les trouve principalement en Bretagne, mais aussi le long des côtes de la Manche, en Camargue et dans le bassin d’Arcachon. La population nicheuse est estimé à environ 1000 couples, les sites de nidifications sont limités, cela à cause de l’activité humaine.

État des populations et conservation

A l’échelle de l’Europe, l’espèce est en bonne santé d’un point de vue démographique. Depuis les années 90, le territoire national est un véritable site d’accueil pour l’espèce. En effet, la richesse en ressources alimentaires des sites permet d’offrir à l’espèce les meilleures conditions pour sa survie et son développement. Ainsi, les ressources alimentaires sont étroitement liées avec la bonne santé des populations. D’un point de vue cynégétique, l’espèce est chassable. Aussi appelé pie de mer, cet oiseau fait le bonheur des sauvaginiers à l’ouverture.

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