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Munitions du futur

Un an, deux ans, dix ans ? Combien de temps, encore, aurons nous le droit de posséder des munitions au plomb ? Car oui, le plomb est aujourd’hui attaqué sur tous les fronts au niveau européen. Les fabricants eux, se battent pour tenir jusqu’en 2030 afin d’avoir une marge pour travailler sur des munitions efficaces et économiques. Ne nous y trompons pas, les prétextes  écologiques ne sont que des prétextes ! Obliger les chasseurs à tirer de l’acier va contraindre une grande majorité d’entres eux à changer de fusil. C’est un investissement que tous ne pourront faire ; le nombre de chasseurs diminuera donc, c’est le véritable objectif de ces mesures.

Des résultats différents

On ne va pas se le cacher, la fin du plomb est pour bientôt. Tous les chasseurs sont concernés, même si les conséquences sont différentes pour les chasseurs de petit et grand gibier. Aujourd’hui, pour les armes rayées, les balles dites monométalliques remplaçant le plomb par du cuivre recuit, de l’étain et autres alliages « non-toxique » fleurissent depuis plusieurs années et ont de nombreux adeptes. Sur le terrain, ces munitions offrent des résultats plus que convenables, parfois plus légères, au comportement similaire aux munitions dotées de plomb, elles n’ont rien à leur envier. De plus, l’avantage, c’est qu’elles peuvent être utilisées dans des armes anciennes sans le moindre problème.
Pour les munitions à grenaille de plomb, c’est une autre histoire. Dans un premier temps, il faut des armes éprouvées afin de pouvoir utiliser les munitions hautes performances. S’ajoute à cela, à la différence des balles monométalliques, la portée, la létalité et l’efficacité des munitions de substitution qui sont très souvent bien moindres que des cartouches à grenaille de plomb. La question qui se pose, c’est pourquoi se priver du plomb ? La réponse la plus courte, la plus utilisée, la plus raisonnable à entendre est « pour des raisons écologiques ». S’ajoute à cela un part de politique et évidemment juridique. En Europe, le plomb est mal vu.

Les attaques

La première attaque vise à faire entrer le plomb dans la liste des produits soumis à autorisation d’utilisation. La deuxième attaque lancée vise les industries utilisant du plomb. Le but étant de limiter les expositions aux vapeurs et poussières de plomb pour les personnes. La troisième et pas des moindres… visant à interdire l’usage du plomb à 400 mètres d’un point d’eau. Ce qui reviendrait à interdire l’utilisation de la grenaille de plomb sur une très grande partie du territoire. Enfin, la dernière, la plus directe, vise l’utilisation du plomb pour les munitions terrestres. Cette décision serait apparemment prise fin 2022.
Face à ces attaques, le président de la FNC, Willy Schraen expliquait lors de l’AG des FDC les 4 et 5 mars derniers qu’il ne s’agissait pas de comment sortir du plomb ou non mais de comment allons-nous vivre la sortie en tant qu’acteur, fort de propositions ou en tant que victime.

L’acier, le futur

Aujourd’hui, aucun métal présent de manière naturelle ne cumule les qualités du plomb pour l’activité que nous pratiquons. Le plomb est lourd, il est ductile, peut se déformer et expanser à l’impact. Enfin, il est relativement bon marché. Les matériaux de substitution, aujourd’hui, ne possèdent pas ces qualités. Du moins, elles peuvent en regrouper un ou deux, mais pas la totalité.
Le cuivre recuit coûte 16 500 €, la tonne, le plomb lui est de 2 500 € contre 1 200 € la tonne d’acier. Cependant, le cuivre n’aura pas la même portée et létalité que le plomb, car il reste plus léger et plus dur que le plomb. Les autres matériaux comme l’étain ou le zinc par exemple coûtent bien plus cher que le plomb. L’acier reste donc aujourd’hui le mieux placé pour remplacer le plomb de nos munitions. Son coût est bas, cependant, étant plus dur que le plomb, les machines fabricant les cartouches tournent plus lentement. L’enjeu sera de faire évoluer l’industrie actuelle afin que la production puisse être plus importante.
Enfin, une menace continue de régner en plus de l’interdiction du plomb. L’interdiction du plastique à usage unique, c’est-à-dire rejeté dans la nature, ne pouvant être recyclé, comme les bourres par exemple. S’il semble aujourd’hui impossible de faire machine arrière, le monde de la chasse ainsi que celui des fabricants de munitions parviendront ils a passer ces obstacles ?

Quelques produits dans l’ère du temps

Nous connaissons tous Vouzelaud, cette marque a travaillé sur une cartouche afin de la rendre la plus écolo possible. Cette cartouche la plus écologique de la gamme est la COPPER ACP GREENWAD dans les calibres 12, 16 et 20. Elle cumule 3 points importants :

  • L’utilisation d’un substitut au plomb : le cuivre,
  • Une bourre breveté type ACP (A Contre Pression) qui facilite le passage des chokes pour les substituts au plomb qui ont une dureté plus importante,
  • L’utilisation d’un matériau plastique biodégradable pour la bourre, le Greenwad.

On peut aussi citer Origine, la cartouche à faible empreinte écologique. La gamme «ORIGINE» se décline en 3 Calibres 12, 20 et 28. Ces cartouches ont été conçues pour assurer une nature de projectile plus respectueuse de l’environnement grâce à la bourre en fibre de bois aggloméré. Le plomb nickelé qui vient compléter ce chargement permet d’assurer un maximum d’efficacité balistique dans toutes les conditions de tir. Les ciblages à plus de 35 m donnent une gerbe particulièrement homogène et ce dans les 3 calibres.

Enfin, Jocker a récemment travaillé sur une munition aux composantes écologiques, il s’agit de la Bio 36 bourre 100% biodégradable, sa bourre en carton rend la munition très écolo.

D’autres marques travaillent sur la question, notamment la marque Eley avec sa munition VIP steel, possédant une bourre 100% biodégradable en plus d’avoir de la grenaille d’acier.

 

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