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Mouchy-Lagache incendie volontaire dans un stand de Ball Trap

Le silence règne sur la plaine du Santerre, à quelques hectomètres de la piste de l’aérodrome d’Estrées-Mons,. Dimanche 8 mai il est à peine 8 heures et une dizaine d’hommes, mains dans les poches ou bras croisés, ont les yeux rivés sur un trou béant rempli de tôles et de poutres calcinées. La veille encore, ce trou était la fosse dans laquelle ils pratiquaient leur passion, le ball-trap.
Malheureusement, un incendie a tout ravagé dans la soirée du samedi 7 mai, à Monchy-Lagache, entre Péronne et Ham (est de la Somme). Le container qui avait été enfoui et aménagé en stand de tir a été totalement détruit.
Dans le brasier, 1 500 cartouches de fusil
Le feu se serait déclenché entre 20 heures et 20 h 30. « J’ai été alerté dans la soirée, vers 20 h 45, par un collègue qui travaille chez Bonduelle, près de là. Il m’a appelé pour me dire qu’il voyait de la fumée au stand, raconte le président du club, Dominique Vadaine. J’ai eu ensuite un second appel quelques minutes plus tard d’un autre collègue. Je suis venu voir. Quand je suis arrivé, c’était en feu . » Il prévient les pompiers qui avaient déjà été alertés quelques minutes plus tôt, à 20 h 51. Le temps de venir de Péronne, ils arrivent une quinzaine de minutes plus tard, « vers 21 h 15 environ », poursuit le président du club de tir de Bonduelle.






Dans ce container, qui abrite tout le matériel du club, il y avait « tout ce que nous avions commandé et reçu la semaine dernière, soit environ 6 000 euros : six cartons de cartouches et six palettes de plateaux . » Faites le calcul : une palette comprend 65 cartons, chacun contenant 150 plateaux en résine. Soit 58 500 plateaux carbonisés.
Mais le plus inquiétant concerne les munitions : un carton comprend 250 cartouches, soit 1 500 munitions remplies de poudre et de plomb. « Mais elles n’explosent pas, elles sont en plastique ; elles fondent et la poudre s’enflamme », explique Dominique Vadaine.
Mais les six pompiers, commandés par le lieutenant Gilles Leperlier, ont pris toutes les précautions. Ils sont restés près de 2 heures pour venir à bout de l’incendie. Ils ont étouffé les flammes avec de la mousse, avant de refroidir le container. Le tout, en restant bien à l’écart, pour éviter tout risque de blessure après une détonation. Leur fourgon pompe-tonne a déversé son liquide une première fois sur le container enfoui, avant d’aller se ravitailler en eau à Monchy-Lagache pour revenir une seconde fois sur les lieux du sinistre.

« Nous nous n’avons pas les fonds pour tout reconstruire »

Mais pourquoi les flammes ont-elles ravagé toute l’installation et détruit tout le matériel, y compris deux lanceurs. Dominique Vadaine et la dizaine de membres du club ont leur petite idée. « Il n’y avait pas l’électricité dans ce local, ça ne peut donc pas être un court-circuit », assure le président, avant de montrer ce qui reste de la porte du container et d’être catégorique :

« Une pièce du verrou de la porte a été pliée à angle droit. On voit bien que ça a été forcé. Même chose pour l’encadrement de porte, qui est plié à cet endroit-là. L’incendie est criminel et je vais déposer plainte. »

Car, désormais, le club va devoir s’organiser pour poursuivre ses activités : « Notre fosse est morte et tout notre matériel est carbonisé. Nous sommes un petit club, nous n’avons pas les fonds pour tout reconstruire. » L’idée de lancer un appel à d’autres clubs pour se faire aider est évoquée, car l’association ne va pas mourir pour autant : « Nous avons une autre fosse, plus petite et nous allons pouvoir continuer. »
Histoire que les coups de feu reviennent troubler le silence de la plaine du Santerre.



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