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La grande chasse en Afrique

https://www.investiraucameroun.com/actualites-investir-au-cameroun/2104-14394-a-cause-du-coronavirus-le-cameroun-suspend-la-chasse-sportive-qui-a-rapporte-190-millions-de-fcfa-a-l-etat-en-mars-2020

Un article paru récemment rend compte de la décision du Cameroun de suspendre la chasse dans ce pays compte tenu de l’épidémie de COVID 19 mais rappelle que ce secteur rapporte 190 millions de francs CFA chaque année.

La grande chasse ou chasse safari est un sujet polémique qui fait parfois les gros titres de la presse qui joue sur les émotions parfois naïves et sur la méconnaissance du sujet par la majeure partie de la population.

Hormis chez certains opposants farouches et irréductibles, cette chasse est maintenant admise comme étant bénéfique à deux titres :

  1. L’apport économique pour les pays concernés. On considère que la grande chasse apporte 200 millions de dollars de revenus aux pays d’Afrique sub-saharienne qui l’autorisent.
  2. Bénéfice en terme de conservation animale. La pratique rapporte de l’argent (les chasseurs payent environ 46 000 euros pour un lion, 38 000 pour un éléphant…) qui peut ensuite être réinvesti dans les réserves naturelles et reversé en partie aux populations locales. Celles-ci n’ont, de ce fait, plus besoin de braconner pour subvenir à leurs besoins, ni d’abattre les animaux qui représentent un danger, puisque les gardes des parcs (payés par l’argent de la chasse) les tiennent à l’écart. Un cercle vertueux, donc, pour la protection des espèces. Cet argent permet de conserver les habitats naturels des animaux, au lieu de les convertir en parcelles agricoles. Mais aussi de coexister avec des espèces qui, normalement, sont en conflit avec les humains en raison des dégâts qu’elles occasionnent. Les résultats ne se font pas attendre en Afrique du Sud le nombre de rhinocéros blancs est passé de 1800 en 1965 à 18 000 aujourd’hui. Pour le rhinocéros noir c’est pareil : nous sommes passés de 1000 individus début 90 en Afrique du sud et Namibie à 3500 aujourd’hui.

Selon le professeur Minin, chercheur à l’université d’Helsinki, la perte d’habitat est la plus grande menace pour la conservation de la biodiversité, suivie de près par le braconnage, qui représente une importante manne pécuniaire en Afrique subsaharienne.

Certains opposants prétendent que le « tourisme de vision » (safari photo) pourrait avantageusement remplacer la chasse. Ce n’est pas totalement vrai car :

  • Le safari photo ne peut se faire que dans des zones adaptées (infrastructures routière, hôtelière…)
  • Les revenus grande chasse sont bien plus importants que ceux du safari photo. Au Zimbabwe et en Tanzanie les revenus de la grande chasse sont 30 fois et 14 fois plus élevés que ceux du tourisme de vision.
  • La pression humaine sur l’éco système est plus importante que celle exercée par la chasse : on considère que le safari photo c’est 1 touriste pour 2 hectares alors que c’est 1 chasseur pour 20 000 hectares !

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