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Chasse encore suspendue pour la barge à queue noire et le courlis cendré.

Dans deux arrêtés publiés le 28 juillet au Journal Officiel, la Ministre de la transition écologique a suspendu la chasse de la barge à queue noire et du courlis cendré jusqu’au 30 juillet 2022 sur tout le territoire métropolitain.

Vous trouverez les deux arrêtés ici : barge à queue noire et Courlis cendré

Paradoxalement, l’arrêt de la chasse ne rendra aucun service à ces deux espèces puisque la principale cause de leur diminution d’effectif est la dégradation de leur habitat et que seuls les chasseurs se soucient de préserver les zones favorables à ces oiseaux.

La barge à queue noire (Limosa limosa limosa)

Les populations de cet oiseau sont, en effet, en nette diminution. Ce déclin est principalement dû aux modifications de son habitat, recul et fragmentation des zones humides, pollution, prédation (l’oiseau niche au sol), dérangement intempestif en période de nidification. Une étude faite aux Pays-Bas a démontré que la perturbation induite par le passage de seulement sept marcheurs/jour a affecté les densités de présence jusqu’à 500 m des chemins empruntés par les marcheurs, causant l’équivalent d’une perte très importante d’habitat efficace pour l’espèce. Les Pays-Bas accueillent environ 45% des effectifs qui nichent en Europe continentale, c’est pourquoi les études faites dans ce pays sont très utiles au reste de l’Europe. En France on ne compte qu’une centaine de couples nicheurs dans des régions comme la Dombes, l’estuaire de la Seine, la Loire atlantique, la vallée de la Somme, la Vendée… Une étude disponible sur le site du ministère de la transition écologique nous apprend que, avant la mise en place du moratoire sur la chasse de la Barge à queue noire, le prélèvement cynégétique annuel sur cette espèce était, selon les informations disponibles, probablement compris entre 10 000 et 15 000 individus, et concernait quasi exclusivement L. limosa islandica, le prélèvement annuel récent de L. l. limosa était probablement inférieur à 150 individus.

Le courlis cendré (Numenius arquata arquata)

Comme pour la barge, les principales causes de baisse des effectifs sont les modifications de l’habitat, la prédation (renards, goélands et corvidés en particulier) et le dérangement en période de nidification. Estimées entre 700 000 et 1 000 000 d’individus à l’échelle mondiale, les populations ainsi que l’aire de répartition du Courlis cendré sembleraient être en diminution dans certaines zones européennes. La France, compte environ 1 300 – 1 600 couples nicheurs et accuserait une diminution de 25 % en 15 ans. La population hivernante nationale est estimée à environ 23 000 individus en moyenne (effectifs instantanées allant de 20 000 à 52 000 individus) et a été estimée globalement stable depuis ces trente dernières années, voire en légère augmentation.

Les prélèvements cynégétiques étaient de l’ordre de 10 000 à 12 000 individus avant la mise en place des moratoires.

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