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Quelques faits et chiffres à propos du renard.

  1.  Le renard est susceptible d’occasionner des dégâts dans certaines zones et à certaines époques. Il est donc chassable et chassé. Le montant des dégâts est difficile à estimer car, comme ils ne sont pas indemnisés, ils ne sont généralement pas tous déclarés. Une étude dans les Vosges a montré que le taux de déclaration de ces dégâts était d’environ 2 %. Ce problème est bien connu et oblige régulièrement chambres d’agriculture, fédérations des chasseurs, piégeurs et autres acteurs concernés à rappeler l’importance de déclarer les dégâts commis par toutes ces espèces de petite faune afin d’éviter leur déclassement.
  2. De plus le renard peut transmettre à l’homme une maladie parfois mortelle : l’échinococcose alvéolaire. De La proportion de renards infestés par l’échinococcose a doublé en 20 ans dans les régions historiques de cette maladie. Le risque de contamination humaine augmente d’autant. Depuis, la maladie prend de plus en plus d’ampleur en France. Un ver appelé ténia pond des œufs dans l’estomac de l’animal. Ceux-ci se retrouvent par la suite dans ses déjections et sur ses poils. Problème : ils survivent deux mois dans la nature et peuvent s’installer sur les fruits et légumes dans les potagers non clôturés auxquels les renards ont accès ou sur le pelage d’un chien. C’est par ces biais qu’ils peuvent être transmis à l’humain et parasitent son estomac.
  3. Randonneurs, jardiniers amateurs, propriétaires d’animaux, chasseurs : soyez donc vigilants. Les renards sont très répandus dans nos campagnes et se déplacent de plus en plus dans les villes. Ils sont donc susceptibles de contaminer de nombreux aliments. Une clôture à votre potager et un généreux lavage des denrées récoltées ne sont jamais de trop.
  4. Souvent, la maladie du renard est détectée tardivement. Douleurs au foie, gonflement du ventre… Les symptômes apparaissent des années après et peuvent se confondre avec un cancer du foie, une jaunisse ou une hépatite. “On peut compter dix ans entre l’apparition des renards positifs à l’échinocoque et les premiers cas humains”, informe au quotidien Philippe Wartelle, Président de l’ASDPCEA.

Un article scientifique intéressant (en anglais) fait le point sur les moyens de lutter contre ces maladies transmises par le renard.

https://t.co/ZcWH3CXt9o

  • Il recommande pour lutter contre l’échinococcose alvéolaire l’utilisation d’appâts anti parasitaires sur des zones restreintes.
  • Mais le traitement par appâts anti parasitaires s’avère trop coûteux et d’efficacité réduite (nécessité de retraiter un renard toutes les 4 à 6 semaines) ; intervenir sur la reproduction est aussi trop coûteux et difficile à mettre en œuvre.
  • La régulation (et non destruction) par l’homme est donc la seule alternative réalisable mais pour s’assurer qu’elle soit efficace, il faudrait déterminer la densité idéale permettant la sédentarité des renards, ce qui est compliqué.
  • Il faudra donc améliorer les dispositifs de comptage (pas assez fiables aujourd’hui) pour optimiser la régulation.

Enfin, 500 000 renards sont tués par an, cela ne fait que 0,01 renard par hectare, largement moins que les effectifs présents. Les dernières données scientifiques (ONCFS 2015) montrent que les populations de renard en France sont stables voire en légère augmentation, et ce malgré la régulation qui est faite.

 

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