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Dans l’Ain, la perdrix rouge au cœur d’un projet

Le département de l’Ain, principalement connu pour son territoire aux « mille étangs » (la Dombes) possède une mosaïque de milieux exceptionnelle offrant une biodiversité riche. De la plaine à la montagne, en passant par les étangs, l’Ain possède des ressources comme peu de départements en ont. Cette richesse environnementale, la fédération départementale des chasseurs l’a bien cernée et tente aujourd’hui de la protéger par le biais de différents projets.

Vers un retour de la perdrix rouge ?

Depuis 2017, au coeur de l’unité de gestion 6, un projet d’implantation de la perdrix rouge est mis en place. L’UG 6 est principalement composée de plaines céréalières et possède haies et petits boisements. Ce territoire, retenu pour le projet s’étend sur plus de 3 700 ha, répartis sur 4 communes qui sont Vaux-en-Bugey, Lagnieu, Leyment et Ambutrix. Au total, 4 sociétés communales et 136 chasseurs se partagent ce territoire ou le petit gibier règne en maître.

La FDC 01 en collaboration avec les sociétés de chasse a défini les objectifs de ce projet ambitieux :

  • Augmenter le taux de survie des oiseaux lâchés pour la chasse
  • Augmenter l’intérêt de ce gibier pour la pratique de la chasse
  • Obtenir une nidification sur site.

Ces trois objectifs ont été décliné en 5 axes de travail :

  1. Adaptation des techniques de lâcher : permettre aux oiseaux de s’adapter rapidement au territoire est essentiel, pour se faire le choix s’est porté sur de jeunes oiseaux âgés de 10 à 12 semaines. Lâcher en période estivale offre de nombreux avantages, les oiseaux ont le temps de se familiariser au nouvel environnement et les ressources en nourriture sont encore importantes. L’utilisation de parc de pré-lâcher permet de stabiliser les oiseaux durant les premiers jours, les cantonner est judicieux pour une meilleure adaptation sur le territoire.
  2. Cultures à gibier, capacité d’accueil : la mise en place de couvert est primordiale pour le faune. Zone de gagnage, de quiétude, les couverts offrent de nombreuses ressources aux animaux présents. Dans l’Ain la mise en place d’une culture adaptée se développe petit à petit, le mélange blé noir, sorgho grain apporterait des résultats intéressants pour la petite faune. En parallèle l’installation d’abris et agrainages viennent se juxtaposer aux cultures. Protéger les oiseaux des prédateurs est essentiel pour pallier à leur survie. Enfin des haies voient le jour pour le bien-être des corridors écologiques.
  3. Limiter la prédation : que deviendrait un projet sur le petit gibier sans un volet concernant la prédation ? Vulnérable, la perdrix possède de nombreux prédateurs allant des rapaces au renard. Assurer un contrôle de la prédation est primordial. Les chasseurs locaux s’investissent à la tâche.
  4. Travailler avec les éleveurs : la FDC 01 va établir un cahier des charges concernant la qualité des oiseaux. Ces critères biologiques et comportementaux permettront aux oiseaux utilisés pour la réimplantation, de mieux s’adapter, se défendre et survivre.
  5. Suivis des opérations : afin de connaitre les résultats de ce projet, les oiseaux sont muni d’une bague à la patte. Ces bagues offriront des données importantes lorsqu’il y aura de la reprise sur les oiseaux. Les aires de répartitions, le temps de survis dans la nature, la dispersion etc … autant d’informations qui apporteront des données solides et permettront dans le temps d’adapter et améliorer ce beau projet.

Ce projet concernant la perdrix rouge offre un peu d’espoir d’espoir aux passionnés de petit gibier. Chasse quelque peu délaissée au fil du temps pour la chasse du sanglier, ce projet de réimplantation permet à tous d’entrevoir un avenir à ce mode de chasse passionnant.Willy Schraen ainsi que plusieurs fédérations départementales annonçaient que le petit gibier serait le fer de lance des années à venir. Les projets sont en cours, on ne peut que s’en féliciter et espérer un belle réussite.

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