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Les sangliers envahissent les villes.

Alors que dans les campagnes le sanglier sème discorde et dégâts, le sanglier débarque dans les agglomérations où friches, nourriture et zones tranquilles abondent. Selon la fédération nationale des chasseurs, sa population serait de 3 millions d’individus. Téméraire et courageux, il n’hésite pas à conquérir de nouveaux territoires et notamment les zones urbaines.

Les villes prisent d’assaut

La population de sangliers a été multipliée par quatre en dix ans dans notre département. Dans ce contexte, il n’est pas rare de les voir arriver en ville

Ce week-end, au cœur de la nuit, une patrouille de policier a eu la surprise de croiser des sangliers dans le centre-ville de Nîmes. Un cas loin d’être isolé, notamment dans le Gard, où la population de sangliers est très importante. « Les sangliers sont très opportunistes et peuvent parcourir des kilomètres pour trouver de la nourriture. Ils s’adaptent très facilement aux zones densément peuplées, où ils trouvent gîte et couvert sans être ennuyés car on ne peut les chasser à moins de 150 mètres d’une habitation. La nuit ils se nourrissent dans les poubelles. Le jour, ils se remisent en bordure de lotissement ou de zones commerciales où il existe des friches où ils pourront se cacher. » explique Thierry Coste, de la FNC.

Tirs de destruction, aménagement des friches.

Afin de lutter contre la présence de l’animal dans les villes, les municipalités tentent de s’organiser. En effet les suidés entrainent des nombreux dégâts et peut causer des accidents (25 000 collisions par an). « Les battues administratives, objectivement dangereuses, sont de moins en moins bien acceptées par la population. Le tir à l’arc reste anecdotique. Nous avons donc décidé, en lien avec les communes de l’agglomération, de faire reculer les friches publiques ou privées car il s’agit de lieux où ils se sentent protégés et se reproduisent facilement. » raconte le maire d’Agen dans le Figaro.

En Dordogne, des tirs nocturnes ont lieu. Lassé par les dégâts des sangliers sur sa commune, Yannick Bidaud a demandé au préfet, l’autorisation d’organiser une traque à partir de 19h. Loïc Bourgeix, lieutenant de louveterie explique que c’est « plus efficace » et que, lors de l’opération, ils ont pu « tuer un sanglier à proximité d’une balançoire, dans le jardin de la maison d’un particulier au nord de la ville. »

En Loire-Atlantique, la fédération des chasseurs explique avoir mis en place « une boîte à outils à destination des maires de ces communes« . Dany Rose, président de la fédération des chasseurs explique que la FDC « préconise le piégeage, une cage où l’on capture le sanglier avec des appâts, comme du maïs. On doit donc la vérifier quotidiennement, deux heures avant le lever du soleil, au cas où un animal domestique serait coincé. Nous préconisons aussi le tir à la chevrotine 21 grains, moins bruyante et moins dangereuse en bordure de lotissement. »

Ainsi les villes tentent de répondre à l’assaut des suidés. Il s’agit actuellement d’un vrai problème. Parfois démunies, les municipalités n’hésitent pas à collaborer avec le monde cynégétique pour tenter de ralentir cette progression.

 

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